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9 décembre 2024
Couleur liturgique
Immaculée Conception de la Vierge Marie

Première lecture

Gn 3, 9-15.20
Lecture du livre de la Genèse

Quand Adam eut mangé du fruit de l’arbre, le Seigneur Dieu l’appela et lui dit : « Où es-tu donc ? » L’homme répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. » Le Seigneur reprit : « Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? » L’homme répondit : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. » Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé. » Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » L’homme appela sa femme Ève (c’est-à-dire : la vivante), parce qu’elle fut la mère de tous les vivants.

Psaume

Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4
Lecture du livre des Psaumes

Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles.

Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras très saint, par sa main puissante, il s’est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ; il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël.

La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez.

Deuxième lecture

Ep 1, 3-6.11-12
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour.

Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé.

En lui, nous sommes devenus le domaine particulier de Dieu, nous y avons été prédestinés selon le projet de celui qui réalise tout ce qu’il a décidé : il a voulu que nous vivions à la louange de sa gloire, nous qui avons d’avance espéré dans le Christ.

Évangile

Alléluia. Alléluia. Je te salue, Marie, Comblée-de-grâce : le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre les femmes. Alléluia.

Lc 1, 26-38
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc

Au sixième mois d’Élisabeth, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »

Alors l’ange la quitta.

Méditer avec les carmes

Sois sans crainte!

Par plusieurs traits l’annonce faite à Marie rappelle les récits des manifestations de Jésus après sa résurrection. Dans les récits d’apparition de Jésus, trois éléments reviennent en effet comme des constantes :

  • le Christ prend l’initiative de la rencontre ;

  • le Christ se fait reconnaître, mais cette reconnaissance est difficile ;

  • le Christ confie lui-même une mission à celui ou à celle qu’il visite.

Ici de même, dans le récit de l’Annonciation :

  • Dieu, par son messager, prend l’initiative d’une visite à Nazareth ;

  • Dieu confie à sa servante une mission inouïe ;

  • mais l’un des éléments se trouve comme inversé : ce n’est plus Marie qui doit, difficilement, reconnaître son Dieu qui lui parle ; c’est Dieu lui-même qui, par la voix de Gabriel, proclame com­ment elle est connue de lui :

  • « tu es comblée de grâce »,

  • « le Seigneur est avec toi »,

  • « tu as trouvé grâce auprès de Dieu ! »

C’est cette assurance donnée par le Seigneur, cette reconnaissance de ce qu’elle est pour lui, qui donne à Marie la force et l’audace d’entrer par tout elle-même dans son plan de salut : l’enfant qu’elle va mettre au monde sera le Fils du Très-Haut ; la puissance de l’Esprit saint la prendra pour cela sous son ombre.

Tout cela sera possible, puisqu’elle est connue, aimée de Dieu et choisie par lui. La grandeur de sa mission pourrait être paralysante, mais Dieu l’a reconnue pour sa servante, et dès lors tout est dit. La révélation qui lui est faite de ce qu’elle est pour Dieu ne troublera ni son humilité ni sa paix, car Dieu, là aussi, prend les devants : « Sois sans crainte, Marie ! »

« Sois sans crainte ! ». Cette consigne de l’Ange à Marie, cet encouragement du Seigneur a chacun de nous, vient balayer de notre vie bien des réflexes de peur et bien des timidités face à l’œuvre de Dieu. Certes, nous n’avons pas reçu pour mission de modeler au Fils de Dieu un corps humain ; mais une responsabilité très réelle est confiée à toute vraie servante et à tout serviteur de Dieu à l’égard de tous ceux dont le Christ fait son Corps, car rien n’est impossible à Dieu quand il décide de nous associer à la victoire de Jésus et à son œuvre de vie.

« Sois sans crainte ! », nous redit le Dieu de notre appel ; « écarte de ton cœur tous les retours paralysants sur le passé ; lâche courageusement les misères du présent, que j’ai déjà pardonnées, et détourne tes yeux de toute angoisse pour l’avenir, puisque je suis et serai avec toi ».

Puisque Jésus a pris l’initiative de nous appeler au service du Royaume, puisque sa mission est là, urgente, cachée et splendide, puisque déjà il s’est manifesté et nous a reconnus pour siens, ne craignons pas de redire pour nous-mêmes, au moment de la prière et du fond de notre pauvreté, ces mots de l’Ange que Marie la servante a si souvent repris pour en nourrir à la fois son espérance et son humilité :

  • tu es comblée de grâce,

  • le Seigneur est avec toi,

  • tu as trouvé grâce auprès de Dieu.

Frère Jean, o.c.d.
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