Origine de la dévotion à Marie qui défait les noeuds
La dévotion à Marie qui défait les nœuds est une dévotion très récente et qui fait naître un extraordinaire phénomène de foi, en une trentaine d’années. L’histoire de cette dévotion commence avec un ex-voto lié à un « miracle conjugal ». Elle s’est développée 3 siècles plus tard, dans le monde entier, en commençant par l’Amérique latine, puis en se diffusant à travers les différents continents.
Un « miracle conjugal » et le père Jakob Rem
Le tableau qui est à l’origine de la dévotion à Marie qui défait les nœuds est lié à ce que nous pourrions appeler un « miracle conjugal », qui a permis, grâce au père Jakob Rem[1], de sauver le couple Langenmantel, dont les difficultés étaient telles que, quoique fervent catholique, l’issue du divorce lui semblait inéluctable. Cette histoire s’est passée en Allemagne, au XVIIe siècle, et a tant marqué les esprits qu’un ex-voto – notre tableau – a été réalisé, à la demande de l’un des descendants du fameux couple[2], par le peintre baroque bavarois Johann Georg Melchior Schmidtner (1625-1705)[3]. Cet artiste, bien connu dans la région d’Augsbourg, en Bavière, l’a réalisé vers la fin de sa vie, vers 1700, pour le retable de l’église Saint-Pierre de Perlach (en allemand St. Peter am Perlach) d’Augsbourg.
Une dévotion universelle
Padre Bergoglio, futur pape François, qui a une grande dévotion envers la Vierge Marie, a joué un rôle très important dans cette redécouverte du tableau, notamment en organisant tout un réseau de diffusion des images du tableau et en écrivant la belle prière à Marie qui défait les nœuds.
Un « tsunami de foi »
La dévotion à Marie qui défait les nœuds a fait naître, comme le dit E. Mattos, un véritable « tsunami de foi »[4]. Elle a commencé en Allemagne, puis, grâce au père Bergoglio et aux autres acteurs de cette mission, en Argentine à Buenos Aires, et s’est propagée au Mexique, puis au Brésil, grâce au frère franciscain Hans Stapel[5], puis à Denis Bourgerie et à son épouse, à Campinas. Elle a ensuite gagné l’Amérique centrale et se développe aux États-Unis. Elle s’est développée, notamment grâce à Dominique Chollet, en France[6] et en Europe, pour gagner l’Afrique, puis l’Asie du Sud-Est, notamment les Philippines…
La neuvaine à Marie qui défait les nœuds
Le père Celeiro, curé de l’église de San Juan Bautista (banlieue de Buenos Aires), a été un acteur important du développement de la dévotion à Marie qui défait les nœuds. Ayant acquis, à la demande de ses paroissiens, une reproduction du tableau de Marie qui défait les nœuds, il écrivit en 1998, pour les aider à formuler leurs demandes, la fameuse neuvaine. Cette prière et d’autres aussi touchantes, ont été réunies dans un livret « Marie qui défait les nœuds - Neuvaine » qui permet de confier à la Sainte Vierge, pendant 9 jours, un nœud en particulier.
Elle est maintenant accessible en ligne[7].
Les sessions de retraites
L’Association AVE organise depuis quelques années des « retraites en confiance » à partir des neuvaines à Marie qui défait les nœuds.
Le rôle de l’Association Marie de Nazareth
L’Association Marie de Nazareth a fait réaliser par l’artiste Hélène Avot[8] une copie du tableau dans une version modernisée, et organise désormais la diffusion de la dévotion à Marie qui défait les nœuds.
[1] Voir l’article sur le père Jakob Rem , en ligne
[2] Hieronymus Ambrosius Langenmantel (1641-1718) éminent scientifique, membre de l’Académie des sciences Leopoldina et chanoine de l’église St. Peter am Perlach d’Augsbourg.
[3] Voir l’article sur Schmidtner , en ligne
[4] Eduardo Mattos. Marie qui défait les nœuds : le cadeau du pape François au monde. Le Mesnil-le-Roi : Éditions du Gingko, 2018.
[5] Hans Stapel est connu pour avoir fondé, en 1980, les fermes de l’Espérance (Fazenda da Esperança) à Guaratinguetá, près du sanctuaire d’Aparecida, pour d’anciens toxicomanes.
[6] Dominique Chollet, directeur des éditions du Gingko, a fait traduire la neuvaine à Marie qui défait les nœuds, écrite par le Père Celeiro, en plus de 20 langues.
[7] Voir l’article de l’Encyclopédie mariale sur les neuvaines à Marie qui défait les nœuds
[8] Voir l’article du blog sur Hélène Avot , en ligne