Le mois de mai, mois de Marie (catholique)
Chaque année, le mois de mai, riche en traditions spirituelles, invite à honorer Marie à travers des pratiques de dévotion qui célèbrent sa beauté et son lien profond avec l'Esprit Saint, notamment lors de la solennité de la Pentecôte et de la fête de la Visitation. Ces temps forts révèlent la place centrale de la Vierge dans l’effusion de l’Esprit et dans la vie de foi, offrant à chacun une voie pour grandir dans la grâce et la prière.
La solennité de Pentecôte (fête mobile) advient très souvent au mois de mai.
C'est alors l'occasion de prier avec Marie une neuvaine pour l'effusion du Saint-Esprit, comme le firent les disciples au cénacle.
L'Esprit Saint est plein de saveur, et les pratiques de dévotion l'ont bien compris !
Au XIIIe siècle déjà, le roi de Castille, Alphonse X le Sage, avait déjà associé dans un de ses chants la beauté de Marie et celle du mois de mai ; au siècle suivant, le bienheureux dominicain Henri Suso avait, durant l'époque des fleurs, l'habitude de tresser des couronnes pour les offrir, au premier jour de mai, à la Vierge.
En 1549, un bénédictin, Seidl, avait publié un livre intitulé "Le mois de mai spirituel", alors que saint Philippe Néri exhortait déjà les jeunes gens à manifester un culte particulier à Marie pendant le mois de mai où il réunissait les enfants autour de l'autel de la Vierge pour lui offrir, avec les fleurs du printemps.
Un peu plus tard, les jésuites recommandaient que, la veille du premier mai, dans chaque appartement, on dressât un autel à Marie, orné de fleurs et de lumières, devant quoi, chaque jour du mois, la famille se réunirait pour réciter quelques prières en l'honneur de la Vierge avant de tirer au sort un billet qui indiquerait la vertu à pratiquer le lendemain.
Le pape Pie V (pape en 1566-1572) institua la fête de la Visitation de Marie le 31 mai. Cette fête commémore la visite de Marie enceinte de Jésus chez sa parente Élisabeth enceinte de Jean-Baptiste. Cette visite fut l'occasion d'une effusion de l'Esprit Saint et du Magnificat. La liturgie rend présente cette "visite", et les gestes de dévotion aident à en prendre conscience !
Françoise Breynaert