Les recommandations du magistère sur l'évocation de Marie le vendredi saint

Le « directoire sur la piété populaire et la liturgie » souligne l’importance de contempler la mémoire des douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie, associée à la Passion du Christ, à travers des expressions de dévotion telles que le Planctus Mariae et l’Heure de la "Desolata", qui invitent les fidèles à entrer dans la profondeur spirituelle de son amour maternel et de sa participation au mystère rédempteur. En méditant sur la souffrance de Marie, nous découvrons non seulement la douleur d’une mère, mais aussi la grandeur de l’amour salvifique qui unit le Ciel et la terre.


La congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a donné récemment un « directoire sur la piété populaire et la liturgie », (Vatican 2001). Ce directoire donne quelques inspirations concernant le vendredi saint, dans notre perspective mariale.

Evoquer la mémoire des douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie

"À cause de son importance doctrinale et pastorale, il est recommandé de ne pas oublier d’évoquer "la mémoire des douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie". La piété populaire, en se référant au récit évangélique, a mis en valeur l’association de la Mère à la Passion rédemptrice du Fils (cf. Jn 19, 25-27; Lc 2, 34 s), et elle a donc suscité différents pieux exercices, parmi lesquels il convient de citer:

Le Planctus Mariae

• Le Planctus Mariae, exprimé dans des œuvres littéraires et musicales illustres, traduit d’une manière particulièrement intense la douleur ressentie par la Vierge Marie, qui pleure non seulement à cause de la mort de son Fils, innocent et saint, son bien le plus cher, mais aussi à cause de l’égarement de son peuple et du péché de l’humanité.

L’Heure de la "Desolata"

• L’Heure de la "Desolata", durant laquelle les fidèles, avec des expressions de dévotion intense, "tiennent compagnie" à la Mère du Seigneur, demeurée seule, immergée dans une profonde douleur, après la mort de son Fils unique; en contemplant la Pietà, c’est-à-dire la Vierge serrant son Fils mort sur sa poitrine, ils comprennent qu’en la personne de Marie se concentre la douleur de l’univers due à la mort du Christ. De plus, Marie personnifie aussi toutes les mères qui, tout au long de l’histoire, ont pleuré la mort d’un fils. Ce pieux exercice qui, en certains endroits de l’Amérique latine, est appelé El pésame, ne devra pas se limiter à exprimer des sentiments humains face à la douleur d’une mère, mais, dans la foi en la résurrection, il aidera à mieux comprendre la grandeur de l’amour rédempteur du Christ, auquel sa Mère est associée."


Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements § 145

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