Solennité du Sacré Coeur de Jésus

La Solennité du Sacré Cœur de Jésus célèbre l’amour infini du Christ pour l’Église et chacun de nous, révélant par son Cœur la profondeur de sa volonté, sagesse et miséricorde. En écho, la mémoire du Cœur immaculé de Marie souligne l’union intime entre Jésus et sa Mère, modèle parfait de réceptivité à cet amour divin.


Vendredi, Solennité du Sacré Cœur de Jésus

Instituée en 1856, cette Solennité honore le Cœur de Jésus. Le mot « Cœur » a un sens biblique : c’est le lieu de la volonté, de la sagesse et de l’amour

En fêtant le cœur de Jésus, on fête toute sa personne ! La Solennité du Sacré Cœur de Jésus fête l’amour du Christ pour l’Église et pour chacun d’entre nous.

On lit aux premières vêpres :

« Le Christ a aimé l’Église, il s’est livré pour elle ; il voulait la rendre …»

(Ep 5, 25-26)

Les lectures du jour insistent sur l’amour de Jésus qui nous a aimés et a donné sa vie pour nous alors que nous étions encore pécheurs (Rm 5), Jésus est le bon berger annoncé par le prophète Ézéchiel, il va à la recherche de la brebis perdue.

Samedi, mémoire du cœur immaculé de Marie

L’Église fête le lendemain « Le cœur immaculé de Marie ». Ce n’est pas une solennité, mais une simple « mémoire liturgique ».

En unissant les deux fêtes, l’une le vendredi, et l’autre le samedi, le calendrier liturgique montre l’union des deux cœurs.

En solennisant davantage la première fête, l’Église rappelle discrètement la place seconde de Marie : elle se reçoit de Jésus. Elle a été rendue par Jésus.

Historique

1552 : La première dévotion publique au sacré Cœur est brésilienne : en 1552, saint José de Anchieta, apôtre du Brésil, jésuite, dédia au Sacré-Cœur une modeste église à Guarapary, au nord de Rio de Janeiro.

1668 : Saint Jean Eudes (France, 1601-1680) composa la Messe et l’Office en l’honneur du Sacré-Cœur, approuvés en 1668.

1673 à 1675 : Marguerite Alacoque (France) reçoit des révélations à Paray le Monial.

1688 : Le P. Gallifet (jésuite) composa la Messe en l’honneur du Sacré-Cœur : « Venite, exultemus » et l’Office correspondant.

1675 : L’autorisation de célébrer une fête liturgique du Sacré Cœur est accordée à quelques ordres religieux (les Jésuites ou compagnie de Jésus, les Visitandines…). Très vite, les diocèses français obtiennent l’un après l’autre la permission de célébrer cette fête.

Au XVIIIe siècle, au nom de l’illuminisme, de la rationalité, des orientations jansénistes ou de l’animosité contre les jésuites, de nombreux chrétiens (dont Mgr Ricci à partir de 1780) appelaient avec mépris “cordicoles” les personnes qui pratiquaient le culte du Sacré-Cœur. Leur joyeux succès initial se transforma avec le temps en une défaite amère suivie de leur disparition de la scène. Tandis que la dévotion au Sacré Cœur demeura et s’affermit.

1856 : Pie IX le 23 août 1856 institue cette fête pour l’Église universelle.

1956 : Pie XII, avec l’encyclique “Haurietis Aquas” (15 mai 1956), souligne l’importance de cette fête en citant de nombreux pères de l’Église :

  • Saint Basile :

“On sait que le Seigneur a assumé les affections naturelles pour confirmer la réalité de l’Incarnation, vraie et non fantastique ; il repoussa d’ailleurs les affections des vices qui souillent la pureté de notre vie, parce qu’il les jugea indignes de sa divinité sans tache”. (1)

(1) Saint Basile, Epist. 261, 3 ; P. G. XXXII, 972

  • Saint Augustin :

“Mais le Seigneur Jésus a pris ces affections de la nature humaine fragile, comme la chair même de l’humanité infirme et la mort de la chair humaine, non par nécessité de sa condition divine, mais poussé par une volonté de miséricorde ; pour transfigurer en lui-même son corps, qui est l’Église, dont il a daigné être la tête, c’est-à-dire ses membres qui sont ses saints et ses fidèles.

En sorte que si l’un d’eux venait, sous le poids des tentations humaines, à s’attrister et à souffrir, qu’il ne s’estime pas pour cela soustrait à l’action de sa grâce ; et qu’il comprenne que ce ne sont pas là des péchés, mais seulement des marques de l’infirmité humaine. Et, comme le chœur s’accorde à la voix qui entonne, ainsi son Corps Mystique se modèlerait sur son propre Chef.” (2)

(2) Saint Augustin, Enarr. in Ps. LXXXVII, 3 : P. L. XXXVII, 1111

Pie XII remarque que l’Écriture et les pères de l’Église parlent des affections mais ne parlent pas du cœur physique de Jésus. C’est pourquoi il met l’accent sur le visage :

« Et surtout le visage de notre adorable Sauveur fut le témoignage et le miroir le plus fidèle de ces affections qui, émouvant de différentes manières son âme, atteignaient son Cœur très saint et en activaient les battements comme des vagues qui déferlaient sur les rivages. »

(Pie XII, Haurietis Aquas § 25-26)


Synthèse F. Breynaert

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