Solennité de la Sainte Trinité
La Trinité, mystère d’un amour ineffable entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint, se révèle pleinement dans le don mutuel et la communion des Personnes divines, à laquelle la Vierge Marie participe d’une manière unique en tant que Mère du Fils de Dieu, sanctuaire du Saint-Esprit et fille bien-aimée du Père. À travers les textes liturgiques et évangéliques, Marie incarne ainsi le lien vivant qui nous introduit dans la vie trinitaire et nous engage dans la mission d’évangélisation confiée par le Christ.
Un mot sur la très Trinité
La Trinité est Père, Fils, Esprit Saint, ineffable unité, amour. Difficile de tout dire : le Père et sa puissance créatrice, sa Providence, sa miséricorde, le Fils qui s’est fait homme et nous a révélé Dieu, l’Esprit Saint qui nous rappelle tout ce qu’a révélé Jésus et qui nous sanctifie...
Les personnes divines se donnent les unes aux autres, elles sont unies dans l’amour. Le Père a tout remis entre les mains du Fils (Jn 5, 19-30). Puis, s’il est à notre avantage que le Christ « s’en aille » (Jn 16,7), c’est parce que l’espace qu’il laisse vide est rempli par l’Esprit Saint. L’Esprit, lui non plus, n’agit pas pour son propre compte : « Il me glorifiera, dit le Christ, car il recevra de ce qui est à moi, et il vous le communiquera. » (Jn 16,14).
La Vierge Marie et la Trinité
« La Vierge Marie […] reçoit cette immense charge et dignité d’être la Mère du Fils de Dieu, et, par conséquent, la fille de prédilection du Père et le sanctuaire du Saint-Esprit, don d’une grâce exceptionnelle qui la met bien loin au-dessus de toutes les créatures dans le ciel et sur la terre. » (Vatican II, Lumen gentium 53).
Marie participe au même mouvement de don : Marie se reçoit de Dieu et elle se donne sans cesse.
Marie et la liturgie de la solennité de la Trinité, l’année B
L’année B, la liturgie du dimanche de la Trinité nous fait lire l’évangile de saint Matthieu (Mt 28, 16-20) où Jésus envoie les disciples baptiser toutes les nations au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. Cet évangile est étroitement connecté à l’évangile de l’adoration des mages : les mages sont venus des "nations" (Mt 2,11) pour adorer Jésus « l’Emmanuel, Dieu avec nous » (Mt 1) tandis que les Onze disciples sont envoyés à "toutes les nations" (Mt 28,19) et Jésus promet « je suis avec vous tous les jours ». Dans cette dernière scène, le thème trinitaire est explicite et décisif (Jésus envoie baptiser "Au nom du Père et du Fils et de l’Esprit Saint" (Mt 28,19).
Or, dans le récit des mages, le fait de souligner la présence de « la mère » (Mt 2,11) à l’arrivée des mages tout en gardant le silence sur Joseph constitue une allusion au fait que Jésus n’a pas été conçu par Joseph, mais par l’intervention créatrice de l’Esprit Saint en Marie, parce que Jésus est le Fils de Dieu (cf. Mt 1) : la présence de la Vierge indique la Trinité.
Ainsi, le témoignage de Marie est au cœur de l’envoi missionnaire pour aller baptiser toutes les nations au nom du Père et du Fils et de l’Esprit Saint.
Cf. Ermenegildo MANICARDI, Maria e la Trinità nel Vangelo secondo Matteo, in Marianum 1-2, (2002), pp. 17-50. (p 36-45).
Marie et la liturgie de la solennité de la Trinité, l’année A et C
La liturgie du dimanche de la Trinité nous fait lire l’évangile de saint Jean : Jn 3, 16-18 pour l’année A ; Jn 16, 12-15 pour l’année C. Selon l’évangile de saint Jean, à l’heure du mystère pascal, qui est l’heure où Jésus glorifie le Père et où le Père glorifie le Fils, Jésus donne sa mère au disciple bien-aimé. Puis il remet l’esprit, l’Esprit Saint (Jn 19, 25-31). Au cénacle de la Résurrection, Jésus souffle sur les disciples (du souffle créateur) et les envoie remettre les péchés (Jn 20, 22-23), et ainsi transmettre la miséricorde de Dieu, le Père, le créateur.
Ainsi donc, après avoir donné la mère aux disciples, Jésus les introduit dans la vie trinitaire.
Cf. F. Breynaert, À l’écoute de Marie, tome II, Brive 2007.
Marie et la liturgie de la solennité de la Trinité dans l’office du jour
On lit l’hymne aux Éphésiens (Eph 1) aux premières vêpres (la veille au soir) et Galates 4,4-6 pour l’office du milieu du jour. Soulignons surtout le premier texte :
« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ,
qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles,
aux cieux, dans le Christ etc. » (Ep 1,3)
Cet hymne s’applique à tous les hommes mais en particulier à Marie, la pleine de grâce. (cf. Jean-Paul II, Redemptoris Mater §7)
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