Jours de prière pour les défunts (rite arménien)

En célébrant la résurrection de Lazare, ces hymnes révèlent la puissance vivifiante du Christ, vainqueur de la mort et source d’espérance pour l’humanité, tandis que la Vierge Marie, « Auteur du soleil de la vraie lumière », est honorée comme médiatrice et Mère de l’Emmanuel, lumière dissipant les ténèbres. Cette prière mariale et christologique invite à contempler la victoire sur la mort et le mystère de la rédemption, enracinés dans la foi vivante de l’Église.


Aux jours de mémoire et de prière pour les défunts, les hymnes et les antiennes font souvent référence au jour où Jésus ressuscita son ami Lazare de Béthanie, près de Jérusalem (cf. évangile : Jn 11), par exemple :

« Ce jour où tu étais à Béthanie, tu as fait entendre à Lazare par ton ordre tout puissant, et la mort a tremblé, l’enfer a été vaincu ; la perdition a été détruite…

ô Christ vivifiant, fais-nous revivre !

Ce jour où tu étais à Béthanie, tu as manifesté d’avance ta résurrection rendant la vie à l’univers, par ton appel souverain à celui qui était depuis quatre jours dans le sépulcre :

ô Christ vivifiant, fais-nous revivre !

Ce jour où tu étais à Béthanie, les enfants des Hébreux disaient dans l’admiration : le fils de Marie a ressuscité du tombeau le frère de Marie !

ô Christ vivifiant, fais-nous revivre ! »

Les hymnes s’adressent aussi à la Vierge Marie que le poète appelle "Auteur du soleil de la vraie lumière" parce qu’elle est la mère de Jésus :

« O fleur merveilleuse, exhalant les parfums de l’Eden pour l’immortalité des enfants d’Eve par qui la mort s’est répandue dans le monde, nous te glorifions par un chant de bénédictions !

Toi qui as brisé les douleurs et rompu les malédictions, Auteur du soleil de la vraie lumière par qui les anciennes ténèbres ont été dissipées, nous te glorifions par un chant de bénédictions !

Nous t’avons pour médiatrice, ô Vierge sans souillure, Mère sans tache de l’Emmanuel, Temple du Verbe du Père céleste, nous te glorifions par un chant de bénédictions ! »


Felix NEVE, L’Arménie chrétienne, sa littérature, Louvain 1886, p. 241

N.B. Le purgatoire : en l’an 1439, les délégués arméniens ont accepté le concile de Florence définissant le purgatoire. Les Arméniens utilisent dans leur langue le mot Kavaran avec le sens d’expiation et le mot Makraran avec le sens de purificatoire.

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