Un protestant parle de la douleur de Marie (Kierkegaard)
Dans son ouvrage intitulé Marie miroir pour l’Église, le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison Pontificale, cite et commente ce que dit le philosophe protestant S. Kierkegaard de la douleur de Marie lors de la Crucifixion du Christ.
La douleur de Marie (S. Kierkegaard)
« Comme le Christ crie : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?" (Mt 27,46), ainsi la Vierge Marie dut être pénétrée par une souffrance qui au plan humain correspondait à celle de son Fils. "Une épée te transpercera l’âme et révélera les pensées intimes de bien des cœurs" (cf. Lc 2, 35) même du tien : oserais-tu croire encore, serais-tu encore assez humble pour croire en vérité que tu es celle choisie parmi toutes les femmes, celle qui a trouvé grâce devant Dieu !»[1]
Commentaire
« C’est un frère protestant qui a écrit ces lignes. Si l’un de nous l’avait fait, on aurait trouvé excessif de déclarer que Marie sur le Calvaire fut transpercée par une souffrance qui, humainement, correspondait à celle de son Fils. C’est pourtant la vérité, pourvu que l’on marque bien l’adverbe « humainement.»
Source :
-
Raniero Cantalamessa, Marie miroir pour l’Église. Paris : éd saint Augustin 2002, p.146-147.
[1] S.Kierkegaard, Journal XI 1 A45.