La conception de Jésus dans les apocryphes

Les écrits apocryphes tels que le Protévangile de Jacques et la Lettre des Apôtres soulignent avec force la conception virginale de Marie, fruit de l’œuvre divine seule, affirmant ainsi sa pureté et son rôle unique dans le mystère de l’Incarnation. Ces textes révèlent une foi profonde en la volonté de Dieu, qui sanctifie la naissance du Christ en Marie, source d’émerveillement et de témoignage pour tout le peuple.


Dans le Protévangile de Jacques , pour le grand prêtre, rien n’aurait empêché, semble-t-il, le mariage de Joseph et Marie, pourvu qu’il se fasse publiquement et devant témoin (voir Rt 4,11 ; Tb 7,12). Mais la consommation du mariage avant l’heure et sans bénédiction divine est assimilée à un adultère. C’est pourquoi il leur fit boire à de l’eau amère et les l’un et à l’autre envoya au désert, mais ils revinrent sain et sauf et « tout le peuple s’étonna que leur faute n’eût pas été manifestée »[1].

L’auteur anonyme de la Lettre des Apôtres présente cette profession solennelle de foi qu’il se rattache à Jean 1,13 lu au singulier : « Dieu le Seigneur, le Fils de Dieu, nous croyons qu’il est la parole qui devint la chair de Marie vierge en ses souffrances, conçu du Saint-Esprit ; ce n’est pas par la convoitise de la chair mais par la volonté de Dieu qu’il est né, qu’il a été emmailloté à Bethléem, qu’il a été connu, qu’il a été éduqué et qu’il a grandi, ainsi que nous avons vu. »[2]

De manière très solennelle (Lettre des Apôtres) ou avec des couleurs dramatiques (Protévangile de Jacques) est affirmée la conception virginale, l’œuvre exclusivement de Dieu.


[1] Protévangile de Jacques 16 ; texte dans Ecrits apocryphes chrétiens, sous la direction de F.BOVON et P.GEOLTRAIN, La Pléiades, Paris 1997, p. 96-97 cf. la note 15,4.

[2] Epître des Apôtres 3, texte dans Ecrits apocryphes chrétiens, sous la direction de F.BOVON et P.GEOLTRAIN, La Pléiades, Paris 1997, p. 367


A. Gila

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