Ste Catherine Labouré avec les pauvres

Dans un contexte de grande pauvreté et de souffrance, la Vierge Marie choisit Catherine Labouré, humble servante des pauvres, pour transmettre un message profond alliant foi et charité. Par sa simplicité évangélique et son dévouement silencieux, Catherine incarne une sainteté nouvelle, enracinée dans l’amour concret du prochain et la confiance en Dieu.


C’étaient des années de misère ouvrière et d’épidémies. La Vierge Marie apparut rue du Bac à Catherine Labouré avec un message très dense.

Ce qu’il y a d’admirable chez Catherine, la voyante de la Rue du Bac, petite sœur des pauvres, dira-t-on, ce sont les apparitions, avec leur prestige et leurs fruits ? N’est-ce pas encore davantage le service des pauvres : « nos maîtres » disait Catherine après Monsieur Vincent ? Elle sut aller à leur rencontre dans la pauvreté même. Elle a raccommodé au même degré leurs vêtements et les siens propres : des rapiéçages soigneux, qui allaient de pair avec une impeccable propreté, disent les témoins…

Elle n’avait pas de complexe. Elle osait parler de Dieu à ceux qu’elle secourait. Donner Dieu et donner le pain, donner Notre Seigneur et donner sa propre affection à ceux qui souffraient, cela allait ensemble, cela venait d’un même cœur.

Comme Bernadette, elle décevait ceux qui auraient souhaité une voyante plus mystique. La « mystique » de Catherine c’était la simplicité, selon l’Évangile, c’était la transparence. En elle, à l’aube du XIXe siècle, l’Esprit Saint commençait à former, pour des temps nouveaux, un nouveau type de sainteté, retrouvé aux sources de l’Évangile : une sainteté sans succès ni triomphe humains.


René Laurentin, Vie de Catherine Labouré, DDB, Paris 2007

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