La femme d’Ap 12 : typologie parce qu’il y a une personne réelle (Newman)

Pour John Henry Newman, le chapitre 12 de l’Apocalypse révèle une figure mariale essentielle, où Marie apparaît non seulement comme la Femme céleste exaltée par Dieu, mais aussi comme un type vivant de l’Église elle-même, soulignant ainsi la profondeur spirituelle et théologique de sa présence dans le mystère du salut. Cette lecture typologique invite à contempler Marie comme un modèle unique, à la fois mère du Christ et mère spirituelle de tous les croyants.


Pour J.-H. Newman (1801-1890), le chapitre 12 de l'Apocalypse dépeint Marie, mais il admet aussi que Marie était prise comme type de l'Église.

Pour comprendre cela, il faut se souvenir que Newman est un précurseur de l'étude moderne de la typologie dans l'exégèse scripturaire. Il démontre que les types choisis sont toujours des personnes, jamais de simples personnifications ou des allégories.[1]

« Je ne nie pas, naturellement, que l'Église ne soit représentée sous l'image de la Femme ; mais à mon point de vue, le saint apôtre n'aurait pas parlé de l'Église sous cette forme spéciale sans l'existence de Marie, de cette Vierge bénie, que Dieu a exalté jusqu'au Ciel, et qui fait l'objet de la vénération de tous les fidèles. Il est question de l'enfant de l'homme : c'est, nul n'en doute, une allusion à Notre Seigneur ; pourquoi, dans ce cas, la Femme ne serait-elle pas une allusion à Sa Mère ? C'est sûrement ainsi qu'il faut entendre ces paroles. »[2]


[1] J.H. Newman, Certain difficulties felt by Anglicans in Catholic Teaching Considered quoted from catholic editions between 1875 and 1910, II, p. 60

[2] Ibid., II, p. 58


F. Breynaert

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