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Mercredi 16 avril 2025

Marie, « l’agnelle pure », une image méconnue qui révèle son mystère

Certains auteurs - dont saint Méliton de Sardes, au IIe siècle - ont attribué à Marie le titre d’agnelle rappelant le Christ, surnommé « l’agneau de Dieu ». Saint Méliton établit un lien avec la Pâque juive, où les Hébreux immolaient l'agneau pascal. Pour lui, la Vierge Marie est étroitement associée à la Passion de son Fils.

Saint Méliton fut évêque de Sardes en Lydie, au second siècle, sous les empereurs romains Antonin le Pieux († 161) et Marc-Aurèle († 180). Sa mort doit se placer avant 190. Méliton fut le premier Père de l’Église à se rendre en pèlerinage à Jérusalem, y faire des recherches sur la Bible.

On conserve de lui une très belle homélie sur la Pâque, au cours de laquelle il compare la Vierge Marie à une « belle agnelle ». En voici un extrait :

« C’est lui qui en une Vierge fut incarné, Qui sur le bois fut suspendu, Qui en terre fut enseveli, Qui d’entre les morts fut ressuscité, Qui vers les hauteurs des cieux fut élevé. C’est lui l’agneau sans voix, C’est lui l’agneau égorgé, C’est lui qui est né de Marie la belle agnelle, C’est lui qui fut pris du troupeau Et à l’immolation fut traîné et le soir tué Et de nuit enseveli, Qui sur le bois ne fut pas broyé, En terre ne fut pas corrompu, Ressuscita des morts Et ressuscita l’homme du fond du tombeau. »

Cette belle image de l’agnelle attribuée à la Vierge Marie a également été utilisée par le poète, dramaturge, essayiste et diplomate français Paul Claudel (1868-1965) au XXe siècle, dans l’un de ses commentaires sur les sept douleurs de Marie.

Isabelle Rolland
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