Daigne, Marie, nous délivrer de notre goût du mal
Dans ce chant inspiré d’Hildegarde de Bingen, Marie est magnifiée comme la tige verdoyante qui, par sa noblesse et sa lumière, relève l’humanité déchue et offre la grâce de la délivrance face au mal. Cette prière profonde invite à reconnaître en elle la source vivifiante de notre espérance et de notre rédemption.
Ils allaient de leur pas de malheur et de honte sur leur descendance dans le bannissement de la chute, mais ta voix éclatante s’élève, relevant les hommes de la chute mauvaise.
ô tige verdoyante, debout dans ta noblesse comme l’aurore à son lever, exulte à présent, réjouis-toi, et nous les faibles, daigne nous délivrer de notre goût du mal, tends la main vers nous, relève-nous.
Hildegarde de Bingen, La symphonie des harmonies célestes, 1175, De sancta Maria, 14.15, traduit du latin par R. Lenoir et C. Carraud. Ed J. Million, Grenoble 2003, p. 77-79