Les cathédrales et Marie

Les cathédrales, véritables catéchismes de pierre, incarnent Marie comme modèle de l’Église, guidant les fidèles vers le Christ au cœur de l’eucharistie. Par leur architecture et leur vie spirituelle, elles révèlent la médiation maternelle de Notre Dame, invitant chacun à un pèlerinage intérieur vers la communion avec Dieu.


L’historien T. KOEHLER nous signale avec beaucoup de profondeur spirituelle le rapport entre l’aventure des cathédrales et Marie :

« Les cathédrales sont la manifestation d’un programme d’éducation religieuse qui guidait l’Église dans son pèlerinage terrestre, à travers les annonces catéchétiques sur les portails, l’histoire du salut peinte sur les vitraux, sur les chapiteaux et sur les parois des nefs ; un pèlerinage qui finit à l’autel, au sanctuaire du sacrifice du Christ, dans la communion avec le Dieu de la résurrection. Ce programme portait un nom : Notre Dame, modèle de l’Église. Marie est la médiatrice, la reine, la mère ; on peut dire la même chose de l’Église. » [1]

Il n’y avait pas de chapelle dédiée à la Vierge Marie, la cathédrale elle-même était la Vierge Marie :

« À partir de leurs portails majestueux, les grandes cathédrales dédiées à la Bienheureuse Vierge proposent une catéchèse mariale de nature christocentrique : les fidèles passaient d’un monde extérieur à l’intimité de l’Église, de Notre Dame Marie, pour être formés, éduqués, conduits vers l’autel, à l’eucharistie, à l’union avec Dieu. » [2]

Le centre de tout, c’est Jésus, mais dans ce lieu spirituel qu’est Marie.

Par ailleurs, il faut s’imaginer la vie autour d’une cathédrale :

Les citadins et les paroisses environnantes venaient souvent en procession. Les gens venaient parfois de loin, en pèlerinage, demander une grâce, une guérison, et ils obtenaient un miracle ! Et les chanoines de la cathédrale notaient les faits dans des recueils de miracles... Les chanoines organisaient aussi des catéchèses et des enseignements pour les différents groupes sociaux. [3]


[1] T. KOEHLER, « Storia della mariologia », 5 volumes, centro Mariano Chaminade, Vercelli, 1971-1976, pp. 1394-1395.

[2] T. KOEHLER. Marja è il suo nome, Città Nuova, Roma, 1985, p. 91

[3] Voir l'article "Miracles et pèlerinages..."


Synthèse F. Breynaert

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