S’Hertogenbosch
Depuis le XIVe siècle, la douce Vierge à l’Enfant de la cathédrale de S’Hertogenbosch est au cœur d’une histoire marquée par des miracles, des épreuves et une dévotion inébranlable, témoignant de la présence vivante de Marie au sein de cette communauté de foi. Malgré les destructions et les absences, sa statue a toujours été protégée et honorée, symbole d’espérance et de fidélité à travers les siècles.
Une église romane fut construite, dédiée à saint Jean, elle fut agrandie, jusqu’à devenir une grande cathédrale achevée en 1561.
Pendant qu’elle fut ainsi agrandie, les statues furent mises de côté. L’une d’elle, une douce vierge à l’enfant, fut endommagée. Un ouvrier allait la brûler quand son contremaître lui demanda au contraire de la rapporter et de la réparer. Et c’est alors que commencèrent une série de miracles dont on a gardé depuis l’année 1382 les récits dans « le livre des miracles » de la cathédrale.
En 1566 commencèrent l’occupation des calvinistes : ils saccagèrent les églises, mais « la douce Vierge » fut mise à l’abri. En 1810 Napoléon restitua la cathédrale aux catholiques mais il fallut attendre 1953 pour y remettre la statue. Pendant cette absence longue de plusieurs siècles, Notre Dame de S’ Hertogenbosch n’était pas oubliée, la procession traditionnelle continuait, en silence.
Le 12 mai 1985, elle fut portée en procession à l’arrivée du pape JeanPaul II.
Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 77-81