Villefranche (Aveyron, 12) : Notre-Dame des Treize-Pierres

À travers l’apparition miraculeuse de la Vierge à Colongos en 1509, le sanctuaire de Notre Dame de Treize-Pierres s’impose comme un lieu de protection spirituelle et de dévotion mariale, enrichi au fil des siècles par une chapelle ornée de fresques vibrantes qui célèbrent la vie de Marie et invitent à la contemplation. Ce sanctuaire, humble en apparence, révèle la puissance de la foi et la beauté de l’art sacré au service de la Vierge, gardienne et guide des fidèles.


Origine

Le 19 mars 1509, la « Vierge apparaît » à Colongos, charretier, dont le véhicule est embourbé. L’apparition est accompagnée des douze apôtres qui posent chacun leurs pieds sur des pierres enfouies, permettant au chariot de franchir le passage. Un pèlerinage dédié à Notre Dame de Treize-Pierres voit le jour. Une enquête est menée par l’évêque de Rodez. Le prélat bénit les treize pierres et les fait enchâsser dans le sol du sanctuaire qu’il inaugure le 1er juillet 1510. [1]

La chapelle est aussi liée à la crainte inspirée par la peste de 1506 qui dévasta la ville. Les habitants décident alors de dédier un sanctuaire à la Vierge pour qu’elle les protège de ce fléau.

En 1628, l’édifice est augmenté de deux chapelles (Saint Roch et Saint Joseph) et l’on ajoute le portail en pierre de l’entrée.

À la Révolution, la chapelle est vendue comme bien national et ne retrouvera sa fonction religieuse que dans les années 1850, avec l’installation des clercs de Saint Viateur à qui elle appartient aujourd’hui encore.

Un lieu d’art

Ce sanctuaire offre un intérêt particulier : les fresques peintes qui l’animent. Elles furent exécutées en 1952, par Nicolas Gresnhy (1912-1985), peintre d’origine russe (XXe) qui décora en France de nombreuses églises.

À Treize-Pierres, Greshny consacra une place prépondérante à la Vierge.

La nef toute entière retrace sa vie : l’Annonciation, la Nativité, la Dormition sur les murs, tandis que le Couronnement et la Vierge de l’Apocalypse, notamment, occupent la voûte en berceau, et préparent à la grandiose vision finale de la fresque du jugement dernier.

À noter également parmi un foisonnement de couleurs et de personnages d’inspiration byzantine, un chemin de croix très expressif qui vient rythmer les murs de l’édifice.

Cette chapelle quoique modeste d’apparence, est un lieu d’art qui mérite qu’on s’y intéresse. [2]

Visites libres le matin, et guidées sur rendez-vous.


[1] Patrick SBALCHIERO, « VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE », dans : René LAURENTIN et Patrick SBALCHIERO, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Fayard, Paris 2007.

[2] Villefranche.com

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