Verdelais (33) : Notre-Dame Consolatrice des Affligés
À 4 km de Langon, dans le diocèse de Bordeaux, le sanctuaire de Verdelais est dédié à Notre Dame, Consolatrice des affligés.
Histoire
En 1112, Géraud de Graves, chevalier d’Aquitaine, revient de la première Croisade en Terre et se retire dans la vallée du Luc, à l’emplacement actuel de Verdelais, pour y mener une vie d’ermite. Il y construit une chapelle pour une statue de la Vierge rapportée, dit-on, de Bethléem... Il meurt en 1159.
Peu après, le lieu-dit « le Luc » est confié au jeune ordre érémitique des Grandmontains, fondé en 1076 dans le Limousin.
En 1185, un aveugle est guéri à Verdelais. Par la suite, d’innombrables grâces miraculeuses attireront les fidèles à Verdelais, jusqu’à aujourd’hui, et les ex-voto de reconnaissance couvrent les murs de l’actuelle basilique.
Le sanctuaire de Verdelais traverse les périodes sombres de la Guerre de Cent ans, des guerres de religion au 16e s., de la Révolution française..., mais il connaît aussi des périodes lumineuses :
-
Aux XII-XIIIe s. les ermites Grandmontains construisent la première église ;
-
Les moines célestins, au début du XVIIe s., dotent Verdelais d’une église baroque et construisent un couvent, de style classique ;
-
Le cardinal Donnet, dans la deuxième partie du XIXe s., après avoir fait venir à Verdelais des Pères maristes de Lyon, agrandit l’église, construit un clocher élancé avec une statue de la Vierge au sommet, aménage sur la colline voisine un Chemin de Croix monumental, menant au fameux Calvaire.
-
Après une ère passioniste, le sanctuaire est confié en 2007 à une communauté de religieux marianistes.
À l’occasion du 9e centenaire du sanctuaire, en 2012, le diocèse de Bordeaux a restauré l’hôtellerie, pour l’accueil des pèlerins et des touristes.
La statue de Notre Dame consolatrice des affligés
[IMAGE: (sans description) - Fichier: csm_Notre_Dame_de_Verdelais_XIVes_45842f21f2.jpg]
La statue en bois polychrome de Notre-Dame Consolatrice des affligés, vénérée à Verdelais, date du début 14e s. Elle trône au centre du retable, et, aux grandes fêtes, elle est revêtue d’un de ses beaux et vénérables manteaux.
Cette statue de Vierge à l’Enfant, dont le visage est d’une grande douceur, est du type Vierge en majesté : assise sur un trône et couronnée, elle est à la fois reine et mère, et porte l’Enfant Jésus qui la regarde et tient en ses mains un oiseau, symbole de la Passion (peut-être un chardonneret, car son goût pour les chardons préfigure la couronne d’épines).
Piété quotidienne, pèlerinages et fête
Dans la basilique sont célébrés chaque jour la messe, les vêpres, le chapelet.
Du printemps à l’hiver se suivent les pèlerinages des pères de famille, des gens du voyage, des mères de famille, des marcheurs, des choristes, des familles et d’une série de communautés particulières (Bon Pasteur, Christ Rédempteur, etc.).
Outre un nombre incalculable de pèlerins-touristes, N-D de Verdelais accueille des groupes de catéchisme, des écoles, des paroisses...
De nombreuses intentions déposées auprès de la Pietà témoignent de la confiance de ceux qui viennent confier leurs peines et leurs soucis à la Consolatrice ; aujourd’hui encore, certains d’entre eux reviennent avec un merci en forme d’ex-voto.
La fête patronale du sanctuaire est célébrée le 8 septembre, fête de la nativité de la Vierge.
Dans ce chapitre :
L’affliction ne dure pas toujours
Dans son ouvrage, Verdelais, sanctuaire de Marie consolatrice, le Père Robert Witwicki, recteur du sanctuaire de Verdelais, le présente comme un lieu o...
François Mauriac et N-D de Verdelais
Dans son ouvrage, Verdelais, sanctuaire de Marie consolatrice, le Père Robert Witwicki présente le sanctuaire comme un lieu où retrouver l’espérance. E...