Le Christ triomphateur
Depuis les premiers siècles de l’Église, l’iconographie chrétienne célèbre le Christ vainqueur du mal, souvent représenté foulant le serpent ancien, symbole du diable, illustrant ainsi la promesse de la rédemption. Cette image, profondément ancrée dans la tradition biblique et spirituelle, révèle aussi le Christ serviteur fidèle, dont la puissance protectrice est chantée dans le psaume 91, et invite à contempler la victoire divine sur les forces obscures à travers l’art sacré.
Ce type de composition remonte au quatrième siècle et surtout au VII° et VIII° siècle.
Est représenté à la fois
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Le Christ vainqueur de l'antique serpent, le diable (Gn 3, 15)
et
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Le Christ serviteur fidèle à qui s'applique le psaume 91 (90), 13 : « sur le fauve et la vipère tu marcheras, tu fouleras le lionceau et le dragon. »
Exemples :
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Miniatures de l'Apocalypse de Treviri
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Ivoires des évangiles de Lorsch (Bamberga, bibliothèque vaticane)
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Crucifix de Bénet (Vandea) du XII° siècle, mais avec les caractéristiques du VIII° siècle.
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Dans certains pays de missions, les artistes ont perçu le crucifié comme le grand vainqueur du mal et ont placé à ses pieds des symboles du mal (poisson, oiseau...)
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Françoise Breynaert
Cf. Giuseppe Maria Toscano,
La vita e la missione della Madonna nell'arte,
I mille volti di Cristo nell'arte, Carlo Pellerzi editore, 1991, p. 81-82