Pietà (Claudel, Chemin de Croix)

Au terme de la Passion, Marie accueille en son cœur le Christ consumé, devenant ainsi le refuge sacré où s’achève la souffrance et commence la vie nouvelle de l’Église. Par son amour maternel, elle incarne à la fois le tabernacle vivant et la présence silencieuse qui perpétue la compassion divine au-delà de la croix.


Ici la Passion prend fin et la compassion continue

Le Christ n’est plus sur la croix, il est avec Marie qui l’a reçu :

Comme elle l’accepta, promis, elle le reçoit consommé.

Le Christ qui a souffert aux yeux de tous, de nouveau au sein de sa mère est caché.

L’Église entre ses bras à jamais prend charge de son bien-aimé.

Ce qui est de Dieu, et ce qui est de la mère, et ce que l’homme a fait,

Tout cela sous son manteau est avec elle à jamais.

Elle l’a pris, elle voit, elle touche, elle prie, elle pleure, elle admire ;

Elle est le suaire et l’onguent, elle est la sépulture et la myrrhe.

Elle est le prêtre et l’autel et le vase et le Cénacle.

Ici finit la croix et commence le tabernacle.


Extrait du Chemin de Croix de Paul Claudel, 13° station.

Lire plus sur Paul Claudel.

catholique-arras.cef.fr/fichs/71273.pdf> Texte complet (français) du Chemin de Croix de Paul Claudel.

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