Jérôme Bosh : L’adoration des mages

L’Adoration des Mages de Jérôme Bosh, peintre engagé au sein de la confrérie de la Très Vierge, révèle à travers une œuvre saisissante la lutte spirituelle entre le bien et le mal, invitant à une méditation profonde sur la foi mariale face aux défis de son temps. Cette peinture, à la fois morale et satirique, éclaire la place centrale de Marie dans le mystère de l’Incarnation et l’appel à la vigilance spirituelle.


Jérôme Bosh, l’ adoration des mages, huile sur bois, 138 × 72 cm, voir : cliquez.

L’œuvre peut surprendre : elle provoque.

Jérôme Bosh (Hieronymus van Aken) est un peintre néerlandais d’origine allemande (v. 1453 - v. 1516).

Il faisait partie de la confrérie de la Très Vierge. Il était bien décidé à exercer ouvertement un apostolat en ce temps où les hérésies guettent les âmes et où la corruption s’étend dans le monde et dans l’Église même.

La confrérie assiste aux processions et organise des jeux scéniques, de véritables représentations dramatiques morales auxquelles Jérôme participe.

Dès lors, on comprend beaucoup mieux ce peintre en tant que moralisateur : toute son œuvre montre la lutte entre le bien et le mal. Au lieu de se pencher pieusement vers les vérités éternelles comme le font ses prédécesseurs, il s’exprime par la satire.

Les hommes de son temps ne s’étonnaient pas parce qu’ils étaient nourris, eux, des mystiques, des récits légendaires et des représentations des mystères.

Alors, vous comprendrez aussi beaucoup mieux Pierre Bruegel l’ancien.


Jeanne de la Ruwière, La peinture flamande, XV°, XVI° siècle, Bruxelles 1957, p. 100

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