Giotto : Vie de Ste Anne et S. Joachim

Giotto est contemporain de Duns Scot (1265-1308), ce franciscain qui apporta un éclairage décisif sur l’Immaculée Conception.

Giotto s’intéresse lui aussi à la Conception de Marie et, à travers les épisodes de la vie de ses parents, tels que l’apocryphe de Jacques les raconte.

Cette manière d’évoquer dans l’art la sainteté de la conception de Marie restera traditionnelle jusqu’au XVI° siècle*.

Cliquez sur les liens pour contempler les autres scènes de la Vie de Ste Anne et S. Joachim (parents de la Vierge Marie), peintes par Giotto de 1304 à 1306, à Padoue, dans la chapelle de l’Arena.

1. Joachim chassé du Temple

2. Joachim parmi les bergers

3. L’annonce à Anne

4. Le sacrifice de Joachim

5. Le songe de Joachim

6. La rencontre à la Porte d’Or

Giotto suit le récit apocryphe du Protévangile de Jacques 1-4 dont voici le résumé :

Joachim fut fort affligé et se rendit au désert pour jeûner et offrir un sacrifice. Anne fut fort affligée, et supplia Dieu. Et voici qu’un ange du Seigneur se tint devant elle, disant : "Anne, Anne, le Seigneur Dieu a exaucé ta prière. Tu concevras et tu enfanteras, et on parlera de ta postérité dans le monde entier". Un ange du Seigneur avertit aussi Joachim, et les deux époux se retrouvèrent à la porte dorée.

La signification de ce récit apocryphe, et de l’œuvre de Giotto :

• La naissance de Marie est attendue, invoquée, depuis longtemps ;

• Marie n’est pas engendrée par la passion, mais par miracle ;

• Ses parents, riches, de la tribu sacerdotale, sont généreux, éprouvés, contredits, et pleins de confiance en Dieu : ils ont toutes les qualités pour être visités par Dieu ;

La qualité de la peinture de Giotto :

Les visages de Giotto nous frappent d’emblée par leur réalisme. Les sujets qu’il peint ressemblent à des êtres « vivants ». Il y a à la fois chez Giotto l’ascète monacal et l’homme réel en butte aux contradictions de l’existence.

Aug. M. Lepicier, L’immaculée conception dans l’art et l’iconographie, éditions servites SP1, 1956, p. 2-5.

Françoise Breynaert