Domenico Ghirlandaio, La Visitation 1491
Parmi les nombreuses versions de la Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth, celle de D. Ghirlandaio, qui date de 1491, présente la Vierge Marie comme un tabernacle vivant, devant lequel s’agenouille Élisabeth, qui salue à la fois l’Enfant et la Mère de Dieu.
Elisabeth est agenouillée devant la Vierge Marie, plus exactement devant son ventre qui porte le Christ. Il y a là une invitation à actualiser l’Évangile dans nos vies. En effet, le peintre évoque non seulement la scène de l’Évangile mais aussi le Christ eucharistique, et la Vierge Marie est représentée comme un tabernacle ou comme un ostensoir vivant[1]. Ce type de représentation est fréquent en Toscane pendant la Renaissance.
Par ailleurs, la présence de Marie-Jacobé et de Marie-Salomé, témoins de la Crucifixion et de la Résurrection, peut se comprendre comme une allusion au sacrifice futur du Christ et à la rédemption de l’humanité[2].
[1] Cf. María Arriola Jiménez, « María y la eucaristia en el arte », Ephemerides Mariologicae, Vol LIX - Fasc III-IV, 2009, julio-diciembre, p. 432.
[2] https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010064450
F. Breynaert