La Nativité dans le concile Vatican II (1964)
Marie, pleinement unie à son Fils dès la conception virginale du Christ, incarne la plénitude de la virginité biologique et spirituelle, témoignant d’un amour maternel exemplaire qui inspire toute mission dans l’Église. Sa présence attentive et tendre lors de la Nativité révèle la profondeur de son rôle dans l’œuvre du salut, modèle vivant pour les croyants et les ministres du Christ.
La naissance du Christ fut une « consécration de son intégrité virginale » (LG 57), c’est-à-dire que la présence du Christ en Marie est une plénitude telle que Marie va demeurer dans l’état de virginité, aussi bien biologique que spirituelle :
"L’union de la Mère avec son Fils dans l’œuvre du salut est manifeste dès l’heure de la conception virginale du Christ jusqu’à sa mort ; et d’abord quand Marie, partant en hâte pour visiter Élisabeth, est saluée par celle-ci du nom de bienheureuse pour avoir cru au salut promis, tandis que le Précurseur tressaillait au sein de sa mère (cf. Lc 1, 41-45) ; lors de la Nativité ensuite, quand la Mère de Dieu présenta dans la joie aux pasteurs et aux mages son Fils premier-né, dont la naissance était non la perte mais la consécration de son intégrité virginale."
L’attitude de Marie, sa tendresse maternelle, que saint Luc a souligné en répétant que l’enfant est enveloppé de langes, devient un modèle pour les prêtres et tous ceux qui ont une mission dans l’Église :
"La Vierge a été par sa vie le modèle de cet amour maternel dont doivent être animés tous ceux qui, associés à la mission apostolique de l’Église, travaillent à la régénération des hommes."
(Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium 65)
Françoise Breynaert