Marie n’est pas un élément marginal dans la théologie
La Vierge Marie occupe une place essentielle et incontournable dans la théologie chrétienne, où son rôle dans l’histoire du salut éclaire et enrichit la compréhension du mystère divin. De nombreux grands théologiens ont ainsi reconnu en elle non seulement une figure centrale de la révélation, mais aussi un lien profond entre les différentes disciplines théologiques.
« Il n’y a pas de théologie chrétienne sans une permanente référence à la personne et au rôle de la Vierge Marie dans l’histoire du salut. »[1]
J’ai souvent constaté que de grands théologiens, patrologues, biblistes et liturgistes, habitués qu’ils sont à scruter le mystère de Dieu Trinité, du Christ, de l’Église, finissent par apporter une sérieuse contribution à la mariologie.
Tout en me limitant aux théologiens qui sont déjà dans le Royaume, quelques figures me reviennent à l’esprit : K et H. Rahner, R. Guardini, H. de Lubac, A. Orbe, B. Capelle, J. Alfaro, G. Philips, H. Urs von Balthasar, C. Journet, T. Congar et tant d’autres : à leurs yeux, Marie de Nazareth n’était certainement pas un élément marginal dans la révélation chrétienne. [...]
Les tentatives de présentation de la bienheureuse Vierge à l’intérieur des diverses disciplines n’ont pas eu d’issue positive, non par manque de fondement théorique mais par manque d’espace et de temps lors de la présentation des autres matières. [...] Paradoxalement, un traité spécifique peut permettre de mettre en valeur les nombreuses connexions de la mariologie avec les autres disciplines théologiques.
[1] N. Nissiotis, » Marie dans la théologie orthodoxe », in Concilium, 19 (1938/8), p. 66 [1260].
Extraits de : Ignazio M. Calabuig,
La mariologie au sein de la théologie,
dans : Aa Vv, Marie, l’Eglise et la théologie, dirigé par D. de Boissieu, P. Bordeyne, S. Maggioni,
Desclée, Paris 2007, p. 59-66