Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu (St Augustin)

L’apôtre Jean nous révèle que l’amour fraternel est l’expression même de Dieu, car « Dieu est amour » : aimer véritablement notre prochain, c’est entrer en communion avec Dieu lui-même, un appel profond à vivre selon la lumière de cet amour divin. En méditant cette vérité, Marie, modèle parfait d’amour, nous invite à incarner cette charité qui unit le ciel et la terre.


« Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l'amour vient de Dieu, et tout homme qui aime est né de Dieu et connaît Dieu ; celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour »

(1Jn 4,7-8)

Dans ce texte l’apôtre Jean, avec sa grande autorité, montre clairement que l'amour fraternel non seulement vient de Dieu, mais que cet amour fraternel, qui fait que nous nous aimons les uns les autres, c’est Dieu lui-même. Par conséquent, en aimant notre frère d'un amour véritable, nous aimons notre frère selon Dieu, par Dieu. Et il n’est pas possible de ne pas aimer par-dessus tout cet amour lui-même grâce auquel nous aimons notre frère. D'où nous concluons que ces deux préceptes ne peuvent pas exister l'un sans l'autre. Puisqu'en effet « Dieu est amour », celui-là aime certainement Dieu qui aime l'amour ; or celui qui aime son frère aime nécessairement l'amour. Voilà pourquoi, un peu après, l'apôtre Jean dit :

« Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? »

(1Jn 4,20)

La raison qui l'empêche de voir Dieu, c'est qu'il n'aime pas son frère. Celui qui n'aime pas son frère n'est pas dans l'amour ; et celui qui n'est pas dans l'amour n'est pas en Dieu, car « Dieu est amour ».


Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église De Trinitate, VIII, 12 ; PL 42, 958B-959A (trad. Orval)

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