Marie, vierge dans l’enfantement (Saint Augustin † 430)
Saint Augustin célèbre dans son sermon de Noël le mystère de l’Incarnation où Marie, pleinement Vierge, enfante le Verbe fait chair sans perdre sa pureté, témoignant ainsi de la puissance divine qui unit intimement Dieu et l’humanité. Par sa foi et sa virginité intacte, Marie devient le modèle parfait de la collaboration humaine à l’œuvre salvifique de Dieu.
Dans un sermon pour le jour de Noël, saint Augustin parle de Dieu qui fait que Marie reste vierge dans l’enfantement.
« Réjouissons-nous, mes frères ; que les peuples tressaillent de bonheur et d’allégresse. Ce n’est pas ce soleil visible, mais son invisible Créateur qui a fait pour nous de ce jour un jour sacré ; quand, devenu visible pour l’amour de nous, l’invisible Créateur de sa mère est né de son sein fécond sans aucune atteinte à sa pureté virginale ; car elle est restée Vierge en concevant son Fils, Vierge en l’enfantant, Vierge en le portant, Vierge en le nourrissant de son sein, Vierge toujours. [...] Il se créa donc une Mère tout en demeurant dans le sein de son Père ; et naissant d’elle, il ne cessa de demeurer en Lui. Et comment aurait-il cessé d’être Dieu en se faisant homme puisqu’il accordait à sa Mère de ne pas cesser d’être Vierge, tout en l’enfantant ? Aussi en se faisant chair le Verbe n’a point péri, il ne s’est point transformé en chair ; c’est la chair qui s’est unie au Verbe pour ne point périr.»[1]
« [L’ange répondit à Marie : ] Vous resterez Vierge ; croyez seulement la vérité, conservez votre virginité, recevez même ce qui la complétera. Votre foi étant intègre, votre virginité restera sans tache.»[2]
[1] Saint Augustin, Sermon 186, 1.1, pour le jour de Noël III, in Œuvres complètes de saint Augustin, tome 7, édition L Guérin, Bar le Duc, France, 1868, p. 154-155
[2] Saint Augustin, Sermon 291, 5 in Œuvres complètes de saint Augustin, tome 7, édition L Guérin, Bar le Duc, France, 1868, p. 443