Fondements bibliques de la virginité de Marie
La virginité de Marie, attestée dès l’Église primitive, révèle un mystère fondamental où Marie, seule mère humaine de Jésus, accueille la vie divine engendrée par l’Esprit Saint, accomplissant ainsi la prophétie de la Vierge qui enfante le Sauveur. Ce don unique souligne la singularité de Marie dans le plan de salut et invite à contempler la puissance de l’Esprit à l’œuvre dans l’Incarnation.
La virginité de Marie n’est pas une théorie théologique, c’est un fait que l’Église primitive a découvert avec étonnement et transmis avec respect dans ses premiers écrits, les .
Ce n’est pas Joseph qui engendre Jésus : il est exclu avec insistance : « Mais Marie dit à l’ange : "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme" ? » (Luc 1, 34) « Et Jésus, lors de ses débuts, avait environ 30 ans, et il était, à ce qu’on croyait, fils de Joseph » (Luc 3, 23)
« Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus, que l’on appelle Christ. » (Mt 1, 16) Jésus est réellement engendré ; la forme passive manifeste le caractère transcendant de l’origine paternelle du Christ.
Marie seule est l’origine humaine de Jésus, elle devient mère en tant que vierge : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1, 20)... « pour que s’accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel » (Mt 1, 22-23)
L’origine divine n’est pas rapportée au Père (principe masculin), mais à l’Esprit Saint (féminin en hébreu, neutre en grec) Mt 1,18.20 et Lc 1,35 ce qui exclut le modèle mythologique de la théogamie. « L’ange lui répondit : "L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu." » (Luc 1, 35)
La virginité pendant l’enfantement est évoquée par Jn 1, 13 qui, en parlant de Jésus dit : « lui qui ne fut engendré ni des sangs... », c’est-à-dire des sangs de l’enfantement habituel. Cette virginité fait écho à la vie de Jésus qui sort du tombeau scellé, ou qui entre au cénacle dont les portes sont closes.
La virginité après l’enfantement est un fait qui découle de la convergence de nombreuses données du Nouveau Testament et de l’historien Eusèbe de Césarée.
Synthèse par F. Breynaert
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