Marie purifiée et sanctifiée à l'Annonciation
Face aux hérésies gnostiques qui rejetaient la matière et l’incarnation, les Pères de l’Église ont révélé la profondeur spirituelle du mystère marial, soulignant la purification unique de Marie et de la chair qu’elle a offerte au Verbe incarné, source de la sainteté et de la beauté originelle du corps humain. Cette intuition théologique met en lumière la dignité de l’Incarnation et la place essentielle de Marie dans le plan divin de salut.
Le courant gnostique des trois premiers siècles, et plus tard le manichéisme, en partant de la constatation que le mal est dans le monde et du principe que la matière est mauvaise - et particulièrement le corps de l’homme - refusaient l’incarnation ou la réduisaient à une pure apparence ou à une incarnation dans une substance céleste plus digne.
Le besoin d’une nature "présanctifiée", ayant l’intégrité et à la beauté originaire, étrangère de toute tache physique et plus encore morale, conduisit les pères de l’Église à l’intuition d’un processus préalable de purification et de sanctification dans l’incarnation : purification surtout de la chair assumée par le Verbe et unie à lui hypostatiquement (= dans l’unité de sa personne) ; mais aussi, puisque c’était une chair prise de Marie, purification de Marie, de son sein virginal.
A.Gila
Dans ce chapitre :
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