Le mariale (XIII° siècle)
Le Mariale du XIIIe siècle célèbre Marie comme l’associée essentielle de la Passion du Christ, soulignant son rôle unique dans la rédemption par son consentement libre et généreux, qui a offert au monde le don de la régénération divine. Cette vision profonde révèle Marie non seulement comme mère, mais aussi comme collaboratrice active dans le mystère salvifique, invitant à contempler sa place centrale dans le plan de salut.
Le Mariale, ouvrage du XIIIe siècle, attribué longtemps à saint Albert Le Grand, au nom duquel il a exercé une notable influence[1], appelle Marie « L'associée de la Passion », « L'auxiliaire de la rédemption et la mère de la régénération »[2] [...] « Par son consentement spontané à la Passion, elle offrit pour nous tous son fils, le fils de Dieu ; par cette oblation unique de l'hostie la plus suffisante et la plus agréable, elle réconcilia Dieu avec tout le genre humain. »[3]
[1] Ce n'est qu'en 1954 que la fausseté de l'attribution fut démontrée.
[2] Mariale q 29, par 3, ALBERTUS MAGNUS, opera (Borgnet) t 37, 62
[3] Mariale q 51, t 37, 97
Jean GALOT, Dieu et la femme, Louvain 1986, extraits p. 266-267