Une réflexion, une expérience
La Vierge Marie, médiatrice pleine de miséricorde et de puissance, facilite notre union au Christ en nous soutenant dans notre cheminement vers le salut, selon une tradition spirituelle richement attestée par les Pères de l’Église et le magistère de l’Église, notamment le concile Vatican II. Par son rôle unique et maternel, elle nous guide vers une relation plus profonde avec Dieu, offrant une aide précieuse et toujours accessible dans notre vie de foi.
Les pères de l’Église, les docteurs et les saints ont compris que la Vierge Marie facilite l’union au Christ, l’union à Dieu.
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soit en réfléchissant sur l’Incarnation :
« C’est la Vierge-Mère, qui a mérité de donner au Verbe divin la chair humaine et de préparer ainsi le prix de notre Rédemption, elle est donc capable de nous aider plus que tous les saints à obtenir le salut de nos âmes »
(Saint Augustin, In festo Assumpt. B. M. V., n°12)
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soit en réfléchissant sur l’action de Marie à Cana (Jn 2, 4-5) :
« Par ces paroles : Mon heure n’est pas encore venue, Jésus-Christ montre qu’il aurait différé ce miracle, si tout autre que Marie l’en avait prié, mais, parce que la demande venait de sa Mère, il le fit sur-le-champ. »
(Saint Thomas d’Aquin, Summa Aurea, V.)
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Etc.
Ceci a été exprimé avec précision par le concile Vatican II :
« Nous n’avons qu’un Médiateur [...] Toute l’action de la bienheureuse Vierge sur les hommes dans l’ordre du salut ne provient pas d’une quelconque nécessité : elle naît du bon plaisir de Dieu. Cette action, loin d’empêcher de quelque manière une union immédiate des croyants avec le Christ la facilite bien plutôt.»
(Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium 60)
Il s’agit surtout d’une expérience vitale, au cours des siècles :
« Marie est immensément riche en puissance comme en miséricorde, et si sa charité est toute puissante, elle est aussi toute compatissante, charité dont elle nous donne continuellement des preuves effectives »
(Saint Bernard, Sermo de Assumpt. B. M. V., sermo 4, n°8)
« Ne pas prier Marie, c’est prétendre voler sans ailes »
(Saint Antonin, Sum theol., p IV, tit. 15, cap. XXII, § 9)
« Si le nom de la Mère est invoqué, ses mérites ont une telle force d’intercession que celui qui prie est écouté même si ses mérites ne correspondent pas à la demande. »
(Saint Eadmer de Canterbory, De excellentia, 12 PL, 159, 580 B)
Une telle expérience a été exprimée par le concile Vatican II :
« La bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres d’Avocate, d’Auxiliatrice, d’Aide et de Médiatrice. [...] C’est cette fonction subordonnée de Marie que l’Église n’hésite pas à professer, dont elle fait continuellement l’expérience et qu’elle recommande à la piété des fidèles, pour que, soutenus par cette aide maternelle, ils s’attachent plus étroitement au Médiateur et Sauveur. »
(Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium 62)
Françoise Breynaert