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Miracles eucharistiques
Sievernich (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne)
Nº 789
8 novembre 2004

L’Enfant Jésus se révèle à l’adoration eucharistique de Sievernich

Le 8 novembre 2004, dans une église de Sievernich (Allemagne), lors de l’adoration eucharistique, quatre-vingts personnes assistent à un miracle : « Devant la sainte hostie, le petit Enfant Jésus, enveloppé dans une lumière blanche avec des cheveux noirs [apparaît] ». Ce prodige se produit dans une paroisse où ont eu lieu de nombreux autres phénomènes extraordinaires – notamment des apparitions mariales – témoignant que, manifestement, Dieu répand ses grâces dans ce lieu.


Les raisons d'y croire

  • Le miracle eucharistique de Sievernich s’inscrit dans un contexte spirituel particulier : celui des nombreuses apparitions à Manuela Strack (depuis 1979 à ce jour). Manuela est un modèle de discrétion, d’équilibre et de bon sens. Mère de famille, sa vie spirituelle, avant comme après le début des phénomènes surnaturels, n’a jamais dévié vers un quelconque sensationnalisme ou un illuminisme pseudo-mystique. Elle reste identique à ce qu’elle a toujours été : une femme humble, ne recherchant ni publicité ni avantage.

  • Mais, le 8 novembre 2004, Manuela n’est pas la seule à constater un phénomène hors du commun : le célébrant et les quatre-vingts personnes qui sont assises dans les premiers rangs de l’église pour l’adoration ont témoigné avoir clairement et longuement vu ce jour-là l’Enfant Jésus dans l’ostensoir.

  • Ce n’est pas Manuela qui remarque en premier qu’il se passe quelque chose d’anormal : d’autres fidèles, assis non loin d’elle sur les bancs, s’exclament : « L’hostie, l’Enfant Jésus ! » La voyante n’a donc pas « attisé l’imagination » des autres afin qu’ils fantasment quelque chose.

  • Le célébrant, le père Bündgens, voyant l’agitation dans l’assemblée, repositionne correctement l’hostie à l’intérieur de l’ostensoir et en referme la porte avec sûreté, mais l’Enfant Jésus, lui, ne change pas de place. Le prêtre ne peut retenir un cri en voyant à son tour l’Enfant Jésus devant l’hostie consacrée, un peu au-dessus, à un mètre de lui.

  • Depuis plusieurs dizaines d’années, cette paroisse de Sievernich semble baignée d’une grâce particulière : une paix profonde s’y est installée, perceptible pour quiconque s’y rend, et une unité remarquable relie Manuela, les membres du groupe de prière qu’elle a fondé, les paroissiens, les prêtres diocésains et, plus largement, l’ensemble du corps ecclésial. Cette harmonie durable et cette ferveur constante portent déjà en elles les signes d’une présence divine.

  • Dès lors, il est difficile de ne pas reconnaître les autres fruits visibles (guérisons intérieures, conversions authentiques, phénomènes extraordinaires).

  • En outre, l’Enfant Jésus est apparu à d’autres reprises à Manuela : le 15 mai 2003, jour d’adoration dans la paroisse ; le 5 novembre 2018, cette fois-ci sous les traits de l’Enfant de Prague... Aucune de ces apparitions n’est close sur elle-même : chacune renvoie systématiquement à l’Évangile et enseigne aux fidèles la nécessité de vivre du sacrement de l’Eucharistie. La dévotion au Précieux Sang de Jésus y prend une place centrale.

  • Manuela Strack a entendu l’Enfant Jésus faire référence à l’« Aviso » (« avertissement »), terme lié aux apparitions mariales de Garabandal (Espagne, 1961). Or, Manuela n’a pas elle-même compris cette allusion ; elle a cru entendre un mot portugais. Cela semble indiquer que le message lui a réellement été communiqué de l’extérieur, renforçant l’idée d’une expérience mystique authentique. Cela établit de plus une continuité entre les deux phénomènes, Garabandal et Sievernich.


En savoir plus

Née le 13 avril 1967 dans une famille chrétienne pratiquante de Düren (Allemagne), Manuela Strack est une enfant heureuse, calme et parfaitement équilibrée. Elle entretient d’excellentes relations avec les adultes, comme avec ses petites camarades d’école. Croyants, ses parents l’inscrivent au catéchisme paroissial, où elle aime bien se rendre. Cet enseignement élémentaire restera sa seule formation religieuse. Sa grand-mère l’emmène aussi périodiquement à l’adoration du saint sacrement. Manuela adore cette rencontre sacramentelle avec Jésus, bien qu’elle n’en mesure pas encore toute la portée spirituelle.

Parvenue à l’adolescence, elle mène ainsi une vie chrétienne bien remplie, sans mysticisme de mauvais aloi ni trop d’interrogations. Elle apprécie la beauté des cérémonies liturgiques auxquelles elle se rend. Plus tard, lorsque le curé de sa paroisse de Düren lui demande de faire le catéchisme aux enfants, elle accepte immédiatement. Elle garde un beau souvenir de ces instants passés en compagnie des petits.

Depuis 1979, la Vierge Marie, l’Enfant Jésus, des anges et divers saints apparaissent à Manuela. Elle se marie le 28 août 1993, puis donne le jour à un garçon le 28 novembre 1996. Malgré la crainte qu’elle éprouve au départ à avouer les apparitions dont elle est gratifiée, elle se résout à tout raconter à son mari, qui est croyant mais pragmatique et très rationnel. C’est une annonce qui soulève d’abord des interrogations… Quelques jours plus tard, son époux, à son tour, reçoit la vision d’anges, comme pour le rassurer sur la santé de Manuela. Plus aucun doute ne subsiste. De plus, tout l’entourage de Manuela peut constater qu’elle garde une humeur égale, qu’elle exprime une joie communicative et qu’elle ne néglige en rien ses devoirs matrimoniaux et profanes, bien au contraire. C’est une jeune femme très à l’aise dans son milieu.

La série d’apparitions de Sievernich se poursuit à l’heure où nous écrivons. Elle est de plus accompagnée de manifestations inexplicables constatables par tout un chacun : parfums mystérieux, guérisons psychologiques et physiques, conversions radicales, etc.

Parmi les événements les plus marquants survenus à Sievernich figure un miracle eucharistique survenu le 8 novembre 2004. Ce soir-là, environ quatre cents personnes sont réunies dans l’église paroissiale pour l’adoration eucharistique. À partir de 18 h 15, le saint sacrement est exposé dans un ostensoir orné de l’image des douze apôtres autour de l’hostie.

Une dizaine de minutes plus tard, un phénomène prodigieux se produit : la porte de l’ostensoir semble s’ouvrir d’elle-même, l’hostie se déplace légèrement vers l’arrière, et l’Enfant Jésus apparaît au-dessus d’elle, rayonnant et vivant. Ce prodige est observé par environ quatre-vingts témoins directs, dont le prêtre et Manuela, et demeure l’un des signes les plus puissants associés aux apparitions de Sievernich.

L’ensemble des événements de Sievernich est suivi par le clergé allemand. Manuela, qui a toujours fait preuve d’obéissance et d’humilité, est accompagnée par des prêtres remarquables. Le 12 février 2004, le cardinal Josef Ratzinger (futur pape Benoît XVI), alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a accordé une audience privée à Manuela à Campo Santo Teutonico, à Rome.

Patrick Sbalchiero, membre de l’Observatoire international des apparitions et des phénomènes mystiques.


Aller plus loin

Martin Müller, Ich bin Maria, die Makellose : die Botschaften von Sievernich, Fe-Medienverlag, 2003.


En complément

  • René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie, Paris, Fayard, 2007.

  • Manuella Strack, Die Gottesmutter spricht in Sievernich : hier schlägt mein Herz für Deutschland. Gebete und Belehrungen von heiligen Teresa von Avila in Sievernich offenbart, Fe-Medienverl, 2006.

  • Martin Müller, Alle Nationen rufe ich zu mir ! Die Botschaften von Sievernich. Band 2, Fe-Medienverlag, 2005.

  • L’article du site Internet Prophéties pour Notre Temps sur les messages reçus par Manuela Strack .

  • Jean-Marie Mathiot, Miracles, signes et prodiges eucharistiques, du début du christianisme à nos jours, Hauteville, Le Parvis, 2018, p. 309-310.

  • Michael Hesemann, In Namen des Kostbaren BlutesAu nom du Précieux Sang »), 2022.

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