Maria Valtorta savait déjà pour les quatre tours de Jezreel
La mystique catholique italienne Maria Valtorta reçoit entre 1943 et 1954 plus de six cents visions de la vie de Jésus en Terre sainte. Il faudra attendre les décennies suivantes pour que des chercheurs vérifient un à un les milliers de détails factuels qu’elles contiennent et qu’ils constatent leurs extraordinaires exactitudes. Nous donnerons ici l’exemple des tours et du mur d’enceinte de la ville antique de Jezreel (Galilée, Israël), redécouverts de manière fortuite dans les années 1980 et documentés par les archéologues dans les années 1990.
Les raisons d'y croire
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Maria Valtorta mentionne au chapitre 479 de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé que la ville de Jezreel est ceinturée d’une enceinte fortifiée et quadrillée par quatre tours. Or, l’Ancien Testament ne mentionne qu’une seule tour à « Yizréel » en 2 R 9,17 . Si Maria Valtorta s’était appuyée sur le texte biblique et non sur une vision véritable pour écrire son récit de la vie de Jésus, elle aurait probablement parlé d’une seule tour. Pourtant, elle est affirmative : elle en voit bien quatre.
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Dans le passage biblique, il n’est pas fait non plus mention d’un mur d’enceinte.
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Or, en 1987, soit vingt-six ans après le décès de Maria Valtorta, des ouvriers qui effectuent des travaux de construction sur la zone vont découvrir accidentellement trois autres tours et un muret d’enceinte quadrillant une zone de 45 000 mètres carrés. Ces vestiges feront l’objet de fouilles archéologiques coordonnées par David Ussishkin et John Woodhead à partir de 1989.
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Les éléments mis à jour par les archéologues confirment parfaitement la description qui transparaît dans le récit de Maria Valtorta. Ces vestiges étaient complètement inconnus avant la fin des années 1980 ; ils furent pourtant « vus » et décrits par Maria Valtorta quarante ans auparavant.
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Il faut aussi préciser que Maria Valtorta ne s’est jamais rendue physiquement dans ces lieux. Elle mène une vie de prière retirée du monde dans sa maison de Viareggio (Italie).
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Cet élément apporte un argument supplémentaire en faveur de l’idée que Maria Valtorta a réellement reçu ces connaissances par révélation : elle a effectivement reçu en vision ce qu’elle affirme avoir vu, et non pas imaginé. Cela témoigne du fait que Dieu se manifeste à nous, en vérité et par amour.
En savoir plus
Maria Valtorta est une mystique catholique italienne née en 1897 et décédée en 1961. Elle rejoint le tiers ordre des Servites comme tertiaire et mène une vie de prière retirée du monde dans sa maison de Viareggio, clouée à son lit en raison de souffrances physiques continues. Entre 1943 et 1954, elle reçoit des centaines de visions et de dictées de la part du Christ, de Marie, de certains saints ou encore de son ange gardien.
Parmi ses « révélations privées », il lui est notamment donné de revoir la vie de Jésus en détail à travers plus de six cents visions immersives. Traduites en vingt-neuf langues, elles sont aujourd’hui disponibles en français sous le titre L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.
À la demande de Jésus, elle décrit avec minutie les scènes (topographie, architecture, us et coutumes, faune, flore, conditions météorologiques, observations astronomiques…), dépeint les personnes (nom, origines, fonctions, physionomie, tempérament…) et retranscrit mot à mot leurs dialogues. Ce sont ainsi quelque neuf mille pages manuscrites qu’elle couvre en l’espace de quatre ans. Elle reçoit également de nombreux enseignements théologiques, cosmogoniques et pastoraux d’une profondeur saisissante réunis dans six autres volumes.
Par ces révélations, Jésus lui dit vouloir être mieux connu des âmes, soutenir ses prêtres dans leur ministère et réévangéliser le monde. Mais la publication de ses écrits sera mouvementée, et des pressions sont exercées pour que le livre soit mis à l’Index, ce qui se produit le 16 décembre 1959. Les censeurs réaffirment n’y voir qu’un roman, avançant que, selon eux, dans le futur, « les spécialistes des études bibliques trouveront certainement beaucoup d’erreurs historiques, géographiques et autres » (L’Osservatore Romano du 6 janvier 1960).
Or, c’est exactement l’inverse qui va se passer au fil des décennies suivantes. En effet, après le décès de Maria Valtorta, le 12 octobre 1961, des chercheurs de différents pays vont commencer à éplucher, ligne à ligne, les milliers de pages qu’elle a laissées pour vérifier les détails qu’elles contiennent. Les quatre tours de la ville de Jezreel ne sont qu’un exemple, parmi tant d’autres !
« Des tours, qui servent à je ne sais quoi, se trouvent aux quatre coins de Jezreel. Elles doivent être déjà vieilles au moment où je les vois. On croirait quatre géants renfrognés que l’on a placés là pour servir de geôliers à la petite ville, située sur une hauteur qui domine la plaine. Celle-ci est en train de disparaître dans l’ombre précoce d’une soirée nuageuse.
"Grimpons sur cette pente près de la tour. Nous verrons toute la route sans être vus. Il y a de l’herbe pour s’étendre, et le perron devant la porte nous accueillera, s’il pleut", dit Jésus.
Ils montent, et s’asseyent sur un muret très bas, à moitié en ruines, à une dizaine de mètres de la tour. On dirait un rempart construit autrefois autour de cette grosse tour. Mais il est presque entièrement éboulé, et une herbe épaisse en recouvre les décombres, avec de grandes chutes de liserons sauvages et une quantité d’autres plantes aux larges feuilles poilues, dont je ne connais pas le nom, mais qui sont particulières aux ruines » ( L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, 479.4 ).
Fabrice-Marie Gagnant
Aller plus loin
Maria Valtorta, confirmation par la science , éditions Marie de Nazareth.
En complément
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Le « Wiki Maria Valtorta, l’encyclopédie valtortienne », notamment la fiche sur la ville de Jezreel.
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David Ussishkin et John Woodhead, Excavations at Tel Jezreel 1990-1991: Preliminary Report , Journal of the Institute of Archaeology of Tel Aviv University, vol. 19, no 1, 1992, p. 3-56.
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David Ussishkin et John Woodhead, Excavations at Tel Jezreel 1992–1993: Second Preliminary Report , Journal of the Institute of Archaeology of Tel Aviv University, vol. 26, no 1, 1994, p. 1-48.
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David Ussishkin et John Woodhead, Excavations at Tel Jezreel 1994–1996: Third Preliminary Report , Journal of the Institute of Archaeology of Tel Aviv University, vol. 24, no 1, 1997, p. 6-72.
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David Ussishkin, « Jezreel, Where Jezebel Was Thrown to the Dogs », Biblical Archaeology Review, juillet-août 2010.
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Lire le chapitre 479 de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, de Maria Valtorta.
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Sur le site Edifiant.fr : « Maria Valtorta, un miracle intégral pour notre temps ».