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Des juifs découvrent le Messie
États-Unis
Nº 777
1951 à nos jours

Roy Schoeman rencontre Dieu… et finit par comprendre que c’est Jésus

Né en 1951 dans une famille juive rescapée de la Shoah, Roy Schoeman est nourri dès l’enfance par la ferveur religieuse. Il a longtemps cherché le sens de sa vie. Après un cheminement tourmenté – deux rencontres mystiques –, il reconnaît en Jésus le Messie. Il est baptisé en 1992 et devient un fervent défenseur de la foi catholique, notamment auprès de ses frères juifs.


Les raisons d'y croire

  • Jusqu’à son départ pour l’université, Roy suit avec application un enseignement religieux juif complet. Il estime alors que le christianisme est « une infidélité à Dieu » et il choisit de se tenir à distance de la figure de Jésus. Au fur et à mesure de ses études universitaires brillantes, au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et à Harvard, Roy devient athée – il qualifie cet environnement d’hostile à la religion.

  • En 1987, lors d’une marche solitaire sur les plages de Cape Cod (Massachusetts, États-Unis), il vit une expérience mystique hallucinante : « J’ai reçu la grâce la plus spectaculaire de ma vie. » Le voile qui séparait le monde physique du monde spirituel a complètement disparu : « Instantanément, je me suis retrouvé en présence de Dieu », dans une intensité de présence indescriptible.

  • Roy décrit la communication surnaturelle et intime qui s’établit entre eux : « Tout ce que Dieu pensait et voulait me partager, cela pénétrait directement dans mon esprit. » En un instant, « j’ai découvert ce que je sais maintenant être les vérités de la foi catholique. À l’époque, je ne savais même pas qu’elles existaient en tant que telles. » Parmi ces vérités, Roy découvre l’amour personnel et infini de Dieu pour lui en le ressentant dans tout son être.

  • Comme Roy ne reconnaît pas le Dieu qu’il connaît par le judaïsme, il fait cette prière : « Fais-moi connaître ton nom afin que je sache quelle religion suivre pour t’adorer et te servir correctement. Ça ne me dérange pas que tu sois Bouddha et que j’aie à devenir bouddhiste, ou que tu sois Krishna et que j’aie à devenir hindou, ou encore que tu sois Apollon et que je doive devenir un païen romain. Tant que tu n’es pas Jésus-Christ et que je ne doive pas devenir chrétien. » Il répète cette prière tous les soirs.

  • Un an plus tard, jour pour jour, Roy a une apparition. « Mon expérience et mon souvenir me feraient situer l’expérience en plein éveil. » Il se retrouve en présence d’une femme incroyable : « Jamais je n’aurais pu même imaginer une telle beauté. » Elle se présente ainsi : « Je suis la fille bien-aimée du Père, la Mère du Fils et l’épouse de l’Esprit. » Or, Roy n’a jamais lu le Nouveau Testament, il ne sait pas grand-chose de la Sainte Vierge Marie. On observe la pédagogie extraordinaire de Dieu, qui a attendu le bon moment et a adopté le bon moyen pour se révéler à Roy et lui faire comprendre progressivement que Jésus-Christ est bien le Sauveur, Dieu fait homme.

  • En se souvenant des étudiants et de ses collègues qui lui assuraient qu’on ne pouvait pas, en toute logique, croire en Dieu, Roy souligne que, comme nous vivons dans une ère qui met la science sur un piédestal, « Dieu nous a généreusement donné des preuves matérielles tangibles de la foi catholique », comme le Linceul de Turin, la Tilma de Guadalupe, le miracle de Fatima, les miracles eucharistiques…. « Donc, vraiment, on n’est pas obligé d’adhérer à la foi catholique, mais il n’y a pas de théorie plus crédible que la foi catholique. »


En savoir plus

Je m’appelle Roy Schoeman, je suis américain. Dès l’âge de cinq ans et jusqu’à mon entrée à l’université, j’ai reçu un enseignement religieux juif très rigoureux, que je prenais très au sérieux. Pour moi, s’intéresser à Jésus, c’était trahir Dieu. À la fin du lycée, je suis même devenu le disciple d’un rabbin hassidique (juif ultra-orthodoxe).

Sur le plan académique, j’ai étudié au MIT, l’institut scientifique le plus prestigieux des États-Unis. Là, on m’a inculqué l’idée que foi et raison étaient incompatibles. Croire en Dieu, c’était renoncer à la logique. J’ai donc fini mes études en me déclarant athée. Je suis ensuite entré à la Harvard Business School, l’une des écoles de commerce les plus renommées du pays. J’y ai excellé au point que l’on m’a proposé de rejoindre la faculté après l’obtention de mon diplôme. Je suis ainsi devenu professeur de marketing à Harvard. Cette réussite m’est montée à la tête : mon ego a explosé. Le problème, c’est qu’en dépit de ma carrière brillante, je n’avais toujours trouvé ni sens ni but à ma vie. Ayant renoncé à toute foi, j’adhérais à l’idée que l’homme n’est que le fruit d’un accident chimique, et qu’un éclair, tombé sur une flaque d’acides aminés il y a cinq milliards d’années, aurait suffi à engendrer la vie. Rien n’avait de sens, tout arrivait par hasard, et la mort mettait un terme définitif à tout. Cette vision m’a plongé dans une profonde dépression : pourquoi vivre ? Et, surtout, pourquoi être bon ? Je ne comprenais plus ce qui pouvait fonder la morale dans un univers dénué de sens.

C’est dans cet état de profond désespoir qu’un matin, je suis parti marcher dans la nature – le seul lieu où je trouvais encore un peu de réconfort. C’est alors que j’ai reçu la grâce la plus bouleversante de ma vie. En un instant, le voile séparant le monde visible du monde spirituel s’est levé, et je me suis retrouvé en présence de Dieu. Sa présence était d’une intensité indescriptible. Je savais, sans le moindre doute, qu’il était là. Nous sommes entrés dans une communication d’une intimité absolue : tout ce que je pensais, Dieu l’entendait, et ce qu’il voulait me révéler pénétrait directement dans mon esprit. J’ai découvert ce que je reconnais aujourd’hui comme les vérités de la foi catholique : que la vie ne s’arrête pas à la mort, que nous sommes faits pour l’éternité, et que chacune de nos actions a des conséquences éternelles. J’ai aussi compris que, tout au long de ma vie, Dieu avait tout fait pour concourir à mon bien. Ce Dieu plein d’amour et de sagesse n’avait cessé d’agir pour mon bonheur, même à travers mes épreuves et mes souffrances, qu’il transformait en sources de bien. La révélation la plus bouleversante fut la découverte de sonamour personnel pour moi. Je me suis senti aimé d’un amour unique, et j’ai perçu combien il me connaissait intimement et avec tendresse.

Cette rencontre a bouleversé ma vie. C’était une véritable illumination intérieure, un éveil profond de la conscience. J’ai compris, avec une clarté absolue, que le sens de ma vie était d’aimer ce Dieu, de l’adorer et de le servir. Mais une chose me troublait : je ne connaissais pas son nom. Ce Dieu ne ressemblait pas à celui que j’avais appris à connaître dans l’Ancien Testament. Alors, tout en marchant, je me suis tourné vers lui dans une prière simple et sincère pour lui demander de me faire connaître son nom et la bonne façon de le prier. À ce moment-là, je n’étais pas prêt à accepter le christianisme. Et je l’ai bien dit à Dieu dans ma prière, ce qu’il a respecté, car, effectivement, il ne va pas me dire qui il est.

L’expérience a duré environ une heure, peut-être un peu plus. En rentrant chez moi, j’étais submergé de joie – une joie plus profonde que tout ce que j’avais connu jusque-là. Je venais de recevoir des vérités si lumineuses que plus rien ne pouvait m’inquiéter. Je n’avais plus peur, ni du sens de la vie ni de l’avenir. Tout tourment s’était dissipé. Une seule chose m’habitait désormais : découvrir qui était ce Dieu et à quelle religion il fallait que je me tourne pour le suivre […].

La première chose que j’ai faite – et qui n’était pas très avisée – fut de me plonger dans des lectures New Age. Mais j’ai aussi eu une bonne idée : chaque soir, avant de m’endormir, je redisais une courte prière, simple, dans laquelle je demandais à Dieu de me révéler son nom. J’ai fait cela chaque nuit pendant un an. Exactement un an après ma première expérience, je me suis endormi et, là, j’ai senti une main se poser sur mon épaule. Mon âme a quitté mon corps et je me suis retrouvé devant une jeune femme d’une beauté inimaginable. Tout en elle inspirait le respect, l’amour, l’adoration. Mais, ce qui m’a le plus bouleversé, c’était sa voix, d’une harmonie parfaite, qui m’inondait d’amour, du pur amour de Dieu. J’étais en extase. Elle m’a dit plusieurs choses. D’abord, qu’elle répondrait à toutes mes questions.

J’ai demandé : « Quelle est ta prière préférée ? » Alors, elle a récité une prière, mais en portugais, une langue que je ne connaissais pas. J’ai aussitôt mémorisé les premières syllabes de façon phonétique et, dès mon réveil, je les ai notées. Bien plus tard, en rencontrant une catholique portugaise, je lui ai demandé de réciter des prières mariales. C’est ainsi que j’ai reconnu celle que la Vierge m’avait dite : « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous » […].

L’entretien s’est terminé. Grâce à cette rencontre, tout est devenu clair : le Dieu qui s’était révélé à moi un an plus tôt, c’était le Christ. Je venais de comprendre que la religion à suivre était le christianisme. Le lendemain matin, quand je me suis réveillé, mon cœur débordait d’amour pour la Sainte Vierge. Je savais qui elle était. Je le savais parce que je l’avais vue dans cette expérience. Je savais qu’elle était l’intermédiaire entre Jésus et l’humanité, que toutes les grâces qui proviennent de Dieu passent par ses mains. Oui, elle est la médiatrice de toutes les grâces […].

À l’époque de ma conversion, j’enseignais aux étudiants du MBA d’Harvard comment gagner plus d’argent. Il s’agissait de vouloir l’argent pour l’argent, sans autre but. Cette expérience a instantanément fait disparaître tout intérêt pour ce poste. Quand on se rend compte que la vie est éternelle et infiniment précieuse, comment s’attacher encore à l’argent ? Je voyais dans le marketing une dimension de manipulation. J’ai perdu tout intérêt pour ça, au prix d’une carrière prometteuse. Tous ont vite remarqué mon changement. Dans un milieu où l’argent est roi, et où les étudiants paient cher pour apprendre à en gagner davantage, mon désintérêt ne passait pas inaperçu. J’ai perdu la plupart de mes amis, ainsi que le soutien politique et administratif de la faculté. Finalement, j’ai quitté Harvard […].

Comme je l’ai expliqué, j’avais perdu la foi en Dieu au MIT, sous l’influence d’une vision pseudo-scientifique selon laquelle Dieu n’est qu’une superstition inventée par l’homme pour expliquer l’inexplicable. On m’avait appris que la science finirait par répondre à toutes les questions, et que croire en Dieu était illogique. Pourtant, les indices qui montrent que la foi catholique est la vérité abondent : Dieu, dans cette ère pseudo-scientifique, nous a même offert des preuves matérielles incontestables. Parmi elles, la Tilma de Notre-Dame de Guadalupe, ce manteau en fibre de cactus de Juan Diego, qui aurait dû se désintégrer en vingt ans mais qui tient bon depuis près de cinq cents ans. Personne n’a pu expliquer comment l’image miraculeuse s’y est formée, et l’on sait qu’elle n’a pas été peinte par une main humaine. Il y a aussi le Linceul de Turin, soumis à des tests scientifiques rigoureux, sans que personne n’explique la formation de son image, impossible à reproduire, même avec la technologie moderne. Le miracle de Fatima, observé par 80 000 personnes, dont des sceptiques, des athées et des communistes venus se moquer, est un autre signe saisissant. Enfin, les miracles eucharistiques restent parmi les plus fortes manifestations tangibles de la foi catholique. Donc, vraiment, on n’est pas obligé d’adhérer à la foi catholique, mais il n’y a pas de théorie plus crédible qu’elle […].

Roy Schoeman, d’après le témoignage donné sur la chaîne YouTube de Notre-Dame-de-la-Lumière.


Au delà

Extraits du livre de Roy Schoeman (Le Miel du Rocher) : « L’Église de Rome nous donne Dieu lui-même. Elle le fait dans toute sa plénitude et il n’est pas de plus grand cadeau qu’un être humain puisse espérer recevoir. C’est à l’Église qu’il nous faut nous adresser pour faire l’expérience de Dieu dans la plénitude alors que nous cheminons encore sur cette terre. »


Aller plus loin

Le témoignage complet de Roy Schoeman est disponible en vidéo sur la chaîne YouTube de NDML : « J’ai vu la Vierge Marie et elle m’a parlé… »


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