
Lundi 18 août 2025
Sous la Croix, Marie devient Mère de l’Église
18 août – France : Notre Dame de Liesse
Contrairement aux disciples, Marie n'a jamais quitté son Fils Jésus sur le chemin de la Croix : là, Jésus confie à sa Mère le « disciple bien-aimé » (et vice versa). Marie affronte ce moment avec une grande dignité, elle ne fuit pas devant les événements de la vie, mais elle se « tient debout ». Marie est invitée par son Fils à dire un nouveau « Me voici », un nouveau « oui », plus convaincu et plus mûr. « Se tenir sous la croix » mûrit son expérience de foi et de maternité, la rendant capable d'aller plus loin.
Au fond, dès le début, le cœur de Marie était rempli de questions : « Elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. » (Lc 1, 29). Également devant Siméon, des questions surgirent en elle : « cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. » (Lc 2,34-35) : Marie et Joseph « s’étonnaient de ce qui était dit de lui » (Lc 2,33).
Le « Me voici » de Marie n'est pas une fois pour toutes, mais il grandit, mûrit à travers les événements de la vie, y compris ceux de la « Croix », où Marie « se tient ». Ici, dans cette fidélité accomplie, Marie reçoit une nouvelle mission, une sorte de « supplément » de maternité, au point de devenir « Mère de l'Église ». Mère, parce qu'elle nous régénère dans la grâce, afin que nous apprenions à grandir dans la stature du Christ (cf. Ep 4, 7-13).
De même que Marie a su se « tenir » sous la Croix, sans éviter ni fuir la difficulté de comprendre et de souffrir, de même Marie, Mère, saura se « tenir » aux côtés de chacun de ceux dont son Fils a fait ses enfants. Cela nous incite à savoir l'invoquer comme « Mère de l’Église ».