Dimanche 23 novembre 2025
La consécration mariale du Liban dans un monde au bord du gouffre
23 novembre – Italie : Notre Dame de l'Assomption (1624)
Fin août 2025, au Liban, le cardinal Béchara Raï, chef de l’Église maronite, a présidé une messe au cours de laquelle il a renouvelé, en présence de la première dame, Nehmat Aoun, la consécration du Liban au Cœur de Marie. Historiquement, cette consécration remonte à 2012 lors de l’ouverture, par Benoît XVI, du synode sur le Moyen-Orient. Elle a été renouvelée une première fois en 2017, à l’occasion du centenaire des apparitions de la Vierge Marie à Fatima (Portugal). Le patriarche maronite s’était rendu spécialement à Fatima à cette occasion.
La consécration, dans la tradition chrétienne, désigne le rite liturgique par lequel une église, une personne, une communauté ou un lieu est dédié solennellement à Dieu, et pour ainsi dire « sanctifié », mis à part.
L’habitude de la consécration d’une nation ou d’un État n’est pas neuve dans l’histoire de l’Église, mais elle a été popularisée au XXe siècle par la Vierge Marie en personne, au cours des dialogues qu’elle a pu engager avec trois jeunes bergers de Fatima (Portugal, 1917).
Aux jeunes bergers, Marie a affirmé que, pour sauver une grande partie de l’humanité d’un séjour interminable en enfer, « Dieu voulait établir dans le monde la dévotion à son Cœur immaculé ».
« Si l’on obéit à ces demandes, la Russie se convertira et le monde connaîtra un temps de paix », avait-elle aussi promis. On était à la veille de la Révolution bolchévique (Octobre 1917).
Hélas, l’Église catholique ne sut pas saisir cette balle au bond. En conséquence, entre la Seconde Guerre mondiale, le communisme et le nazisme, le XXe siècle fut le siècle le plus sanglant de l’histoire avec au moins 100 millions de morts violentes, dont près de 100.000 après Hiroshima.
La dévotion au Cœur de Marie est, malgré les apparences, profondément christocentrique. Dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, l’un de ses grands artisans, saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), écrit : « C’est par la très sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde ».
Cette perspective deviendra un fil conducteur majeur dans toute l’histoire ultérieure de la consécration au Cœur Immaculé de Marie dans ses grandes variantes (Sacré-Cœur, Saints-Cœurs, Cœurs unis de Jésus et de Marie).