
Syméon l’Athonite (1866-1938) : il voit le Christ dans une chapelle
Syméon naît dans une famille nombreuse, pauvre et illettrée de la paysannerie russe. A l’âge de 19 ans, il veut devenir moine. Son père refuse : il reste dans son village natal, où il mène une vie normale avec les amis de son âge : fêtes, vodka, filles… et bagarres !
Puis Syméon est affecté dans le bataillon du génie de la Garde impériale pour son service militaire. Au terme de cette parenthèse militaire, il réalise enfin son dessein et parvient au monastère de Saint Pantéléimon au Mont-Athos (Grèce) à l’automne de 1892 où il change de nom pour l'éternité, devenant Silouane. Là, il est affecté au moulin.
Bientôt des tentations, des doutes et des pensées de vanité l’envahissent. Des démons apparaissent devant lui. Le désespoir envahit son âme.
Une fin d’après-midi, tandis qu’il est dans sa cellule, avant les Vêpres, il se dit en lui-même : « Dieu est inexorable, on ne peut pas le fléchir ! » Il passe une heure dans cet état.
L’heure des Vêpres vient de sonner. Silouane rejoint la communauté dans la chapelle du prophète Elie. Il tente de calmer son angoisse mais ne parvient pas à prier ni même à chanter. Soudain, à droite des Portes Royales, près de l’icône du Sauveur, Silouane voit le Christ vivant, baigné d’une lumière merveilleuse. Son regard doux rayonne de joie. Le jeune novice se sent totalement attiré vers lui. Alors le Seigneur disparaît. Mais cette vision terminée, Silouane tombe en extase, comme transporté vers le ciel.
Le patriarche de Constantinople a canonisé Silouane le 26 novembre 1987.
Source : d’après la revue Paix, « Saint Silouane l’Athonite », n° 54, Le Bouquet d’Orb, Monastère Saint-Nicolas de la Dalmerie, avril-septembre 1988.