
Sainte Véronique Giuliani (1660-1727) : elle reçoit les stigmates de la Passion
A 18 ans, Véronique, originaire de Plaisance (Italie, Emilie-Romagne) prononce ses vœux chez les clarisses capucines de Città di Castello (Italie, Ombrie) où elle deviendra abbesse. Sa vie au couvent est ponctuée de grâces mystiques qu’elle relate dans son Journal.
Au soir du 5 avril 1697, après avoir réglé les affaires courantes du jour, Véronique se rend à la chapelle où, agenouillée devant l’autel, elle prie longuement.
Tout à coup, elle voit Jésus. Du sang coule de son visage ; il porte les blessures de la Passion. Véronique regarde le Seigneur dans son humanité sans oser dire le moindre mot. La vision devient si impressionnante que ses yeux ne peuvent supporter longtemps cette scène.
Elle écrira dans son Journal : « Des plaies de Jésus sortirent des traits de feu, quatre prirent l’aspect de clous, et le cinquième prit la forme d’une pointe de lance scintillante [la blessure au côté]. Je ressentis une terrible douleur, mais en même temps je compris clairement que je venais d’être entièrement transformée en Dieu. »
Véronique a été béatifiée par Pie VII en 1804 puis élevée sur les autels en 1839 par Grégoire XVI.
Source : d’après Véronique Giuliani, Il Tesoro Nascosto, Città del Castello, Monastero delle Cappucine, 1969-1987, 5 vol.