
Sainte Thérèse sauve l’abbé Charles Anne condamné par la médecine.
En 1907, Charles Anne est un jeune séminariste normand de 23 ans. Son état de santé s’est dégradé depuis quelques semaines : toux incessantes, hémorragies, crachements de sang, douleurs diverses… Le 23 août 1906, il doit s’aliter. Le diagnostic des deux médecins qui l’examinent tombe : tuberculose avec « caverne profonde » au poumon droit. Le jeune homme est condamné par la médecine.
Ses parents, fervents chrétiens, sont persuadés que Marie et la petite Thérèse n’abandonneront pas leur fils. En accord avec les religieuses de l’Immaculée-Conception de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), ils passent au cou de Charles un sachet contenant quelques cheveux de sainte Thérèse puis débutent une neuvaine en l’honneur de Notre-Dame de Lourdes, mais au terme de laquelle son état reste très préoccupant.
Une seconde neuvaine est entreprise. Le séminariste, entre la vie et la mort, prie Thérèse de l’aider. Quelques heures plus tard, la fièvre baisse subitement. On alerte le docteur Paul Loisnel qui constate l’amélioration subite. Des examens complémentaires informent de la disparition de la caverne pulmonaire sans aucune séquelle !
Charles Anne est devenu aumônier à Lisieux (France, Calvados) et vicaire à Pont-l’Evêque (Calvados). A la demande de Mgr Dubosq le 3 août 1917, sous-promoteur de la cause de Thérèse, les docteurs Adolphe-Jean Leprévost et Alexandre-Damase de Cornière (médecin du Carmel de Lisieux qui a soigné Thérèse) effectuent une visite de contrôle à l’issue de laquelle ils témoignent de la guérison inexplicable de l’abbé Charles Anne, dont le témoignage est pris en compte lors du procès de canonisation de sainte Thérèse.
Source : Archives du Carmel de Lisieux, pièces du procès de béatification, document 123, mars 1909.