
Sainte Julienne de Nicomédie (vers 285-vers 304), martyrisée pour sa foi, est plongée dans une chaudière d’huile bouillante qui se transforme en un bain inoffensif
Fiancée à Euloge, préfet de Nicomédie au début du IVe siècle (Turquie actuelle), Julienne, 18 ans à peine, accepte de s’unir à lui à condition qu’il soit baptisé.
La famille de la jeune femme, restée païenne, voit cette demande d’un mauvais œil et son père la rudoie, la frappe, et finit par la livrer à Euloge.
Ce dernier demande alors à sa fiancée: « Ma chère Julienne, pourquoi m’as-tu trompé au point de me renier de cette façon ? »
- Quand tu adoreras Mon Dieu, j’acquiescerai à tes désirs, autrement tu ne seras jamais mon maître. »
- Je ne puis faire cela, parce que l’empereur me ferait couper la tête. »
- Si tu crains de la sorte un empereur mortel, comment veux-tu que je ne craigne pas un empereur qui est immortel ? »
Alors, furieux, le préfet la fait durement frapper de verges, et pendre par les cheveux pendant plusieurs heures.
Mais rien n’y fait: Julienne résiste à la torture. Alors Euloge, exaspéré, donne l’ordre de jeter Julienne dans une chaudière remplie d’huile bouillante.
Mais la sainte n’a pas encore été attrapée par les soldats qui l’empoignent aux pieds et aux mains que l’huile se change en un «bain tempéré», en présence de plus de 600 personnes qui n’en reviennent pas.
On l’apprit par la suite: parmi ces témoins, nombre d’entre eux ont demandé le baptême.
Quant à Julienne, son mari la fit décapiter.
Source: d’après Jacques de Voragine, La Légende dorée, Paris, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade; abbé L. Jaud, Vie des saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.