
Saint Quentin (+ entre 287 et 303) : martyrisé pour sa foi, Dieu s’adresse à lui pour le soutenir
Quentin, fils du sénateur Zénon, est baptisé à la fin du IIIe siècle et devient missionnaire en Gaule. Il connaît un grand succès auprès des populations et baptise des centaines de personnes.
Parvenu à Amiens (France, Somme), il est dénoncé à Rictiovarus, préfet romain qui le fait comparaître devant lui. : « Comment t’appelles-tu ? lui demande-t-il.
- Je m’appelle chrétien. Mon père est sénateur de Rome ; j’ai reçu le nom de Quentin.- Quoi ! un homme de pareille noblesse est descendu à de si misérables superstitions !
- La vraie noblesse, c’est de servir Dieu ; la religion chrétienne n’est pas une superstition, elle nous élève au bonheur parfait par la connaissance de Dieu tout-puissant et de son Fils, engendré avant tous les siècles.
- Quitte ces folies et sacrifie aux dieux.
- Jamais. Tes dieux sont des démons ; la vraie folie, c’est de les adorer. Je ne crains rien ; tu as tout pouvoir sur mon corps, mais le Christ sauvera mon âme. »
A ces mots, Rictiovarus fait flageller Quentin. Soudain, le saint entend une voix : « Quentin, persévère jusqu’à la fin, Je serai toujours auprès de toi. » En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse.
Jeté dans un cachot sombre, sur le point d’être transféré à Reims par les romains, il est libéré miraculeusement.
Source : d’après Jean-Luc Villette, Hagiographie et culte d’un saint dans le haut Moyen Âge : saint Quentin, apôtre du Vermandois, VIe-XIe siècle, thèse, Université Paris-X-Nanterre, 1982.