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Mardi 15 avril 2025

Saint Patern de Vannes (Ve siècle) est insensible à l'eau bouillante

Au Ve siècle, Maëlgun, roi des Bretons, s'avança avec une grosse armée jusqu'à l'embouchure du fleuve Clarach pour en découdre avec ses ennemis. Ce roi se moque du clergé et même des saints, et n'a que mépris pour les chrétiens.

Il envoie à saint Patern, originaire du Pays de Galles, l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne et premier évêque de Vannes (France, Morbihan), deux de ses agents, Graban et Terillan, pour lui jouer un mauvais tour.

Ces deux hommes remplissent plusieurs paniers de mousse et de gravier, les couvrent d'un linge, et les portent à Patern, en lui disant que c'est là le trésor que le souverain lui confie, et qu'il devra remettre au prince quand celui-ci le réclamera.

Quelques semaines plus tard, Maëlgun envoie ses deux agents demander au saint le prétendu trésor. Patern rend les paniers comme il les avait reçus. Ils les ouvrent, n'y trouvent que mousse et gravier, s'écrient qu'on a volé le trésor du roi, et menacent de renverser le monastère si on ne le restitue pas immédiatement.

Patern proteste de son innocence. En conformité avec une loi du roi lui-même contre les menteurs, il demande, pour lui et pour ses accusateurs, l'épreuve de « l'eau bouillante ».

Le saint plonge une main dans une marmite d'eau bouillante : celle-ci en ressort « blanche et froide comme neige » ; en revanche, celles de Graban et de Terillan en sortent complètement brûlées. Cette brûlure gagne tout leur corps, et ces deux pécheurs meurent dans d'affreuses souffrances.

Quant à Maëlgun, instigateur de la fraude, il est frappé de cécité. Il vient demander grâce aux genoux de Patern : le saint lui pardonne.

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