
Saint Isidore le Laboureur (vers 1070-1170) est aidé par deux anges
Un matin de très bonne heure, non loin de Madrid (Espagne), Juan de Vergas sort de chez lui et se cache à l’extrémité d’un champ d’où il peut, sans être vu, observer le travail de son serviteur, Isidore, pauvre laboureur marié à Maria Torribia, car selon lui, l’homme est paresseux.
Après une heure d’attente, tandis que le soleil est déjà haut dans le ciel, Isidore paraît. Jean se précipite hors de sa grotte pour l’accabler de reproches.
Tandis qu’il avance dans le champ, il aperçoit deux charrues, tirées l’une et l’autre par des bœufs blancs ; chacun des deux attelages est dirigé par un jeune homme aux longs vêtements blancs et au visage « merveilleusement beau ». Entre les deux charrues se trouve celle d’Isidore. Toutes les trois creusent le sol sur lequel elles semblent glisser avec une inexplicable rapidité.
À ce spectacle, Juan s’arrête, frappé de stupeur. Puis il reprend sa marche, regarde de nouveau, mais, cette fois, il ne voit plus qu’Isidore, labourant seul.
Il s’approche de lui et l’interroge : « Quels étaient ces compagnons qui, tout à l’heure, te prêtaient leur concours ? J’en ai vu deux qui t’aidaient et travaillaient avec toi, mais, en un clin d’œil, ils ont disparu. »
« Devant Dieu que je m’efforce de servir, je n’ai rien à me reprocher dans l’accomplissement de mon travail envers vous, et je vous assure que je n’ai appelé ni vu que Dieu seul avec moi dans ce champ ; c’est lui que j’invoque, c’est lui que j’implore, et c’est lui qui vient toujours à mon aide », lui répond le saint.
Isidore a été canonisé en 1622.
Source : d’après www.nddelabidassoa.fr