
Saint André-Hubert Fournet (1752-1834) est guidé par une force mystérieuse
Exilé en Espagne sous la Révolution française, le père André-Hubert retourne en France en 1797 où il est contraint d’exercer son ministère de manière clandestine.
Un matin, il enfourche un petit cheval andalou prêté par des fidèles pour se rendre de Maillé (France, Vienne) où il habite à Poitiers (France, Vienne). Le trajet, long de plus de 50 km, est très dangereux : des troupes républicaines occupent la région et les autorités cherchent à l’arrêter.
Mais il arrive à Poitiers sain et sauf. Là, un fidèle, très informé sur la présence des émissaires de la République, le sermonne : « Quelle folie ! La guillotine est partout. Vous vous exposez à une mort certaine ! » - « Celui qui m’a conduit ici, saura bien m’en délivrer. », répond le saint, laissant son interlocuteur sans voix.
Contre toute attente, le voyage de retour à Maillé se déroule sans encombre. Or, sur le plan géographique, il n’avait aucune chance d’échapper aux soldats républicains. Le saint explique simplement qu’il a prié le temps du voyage, et qu’il ignore le chemin qu’il a emprunté ainsi que la durée de périple ! Poussé par une force mystérieuse, son cheval a fait le reste !
Béatifié par Pie XI en 1926, André-Hubert est proclamé saint par le même pape sept ans plus tard.
Source : d’après Louis Chaigne, Saint André-Hubert Fournet, ou la fierté de la Croix, Paris, Grasset, 1962.