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Lundi 13 mai 2024

Saint Gabriel l'Ibère (XIe siècle) marche sur les flots

Au début du IXe siècle, l'hérésie iconoclaste bat son plein. On détruit icônes et toutes représentations peintes de Jésus, de Marie et des saints.

Un jour, des soldats de l'empereur byzantin Théophile fouillent la maison d'une pauvre veuve grecque à Nicée (Turquie actuelle) et découvrent une icône de la Mère de Dieu. L'un d'eux frappe l'image avec son sabre : du sang en jaillit. Les soldats s'enfuient et la veuve, terrorisée, jette l'icône à la mer.

Peu après l'an mil, les religieux du monastère d'Iveron, sur le mont Athos (Grèce), voient une « grande colonne de feu s'élever de la mer vers le ciel, au-dessus de la sainte icône flottant sur l'eau ». Ils essayent de la récupérer mais à chaque fois l'image disparaît.

Parmi les moines, un géorgien, frère Gabriel, jouit d'une réputation de sainteté. La Vierge lui apparaît pour lui demander de récupérer son image. Gabriel obéit mais comment s'y prendre ? La vue de l'eau l'horrifie...

Parvenu sur le rivage, tandis que les autres moines l'observent, il s'avance doucement vers la mer, puis s'élance... Il marche sur les flots sans sombrer et récupère la précieuse icône. Cette image, baptisée « Portaïtassa » (« Marie Porte du Ciel ») est toujours conservée au monastère d'Iveron.

On aperçoit une petite marque noire sur une joue de Marie, celle du coup de sabre.

Zaza Skhirtladze, « The original cladding of the Portaïtissa Icon », dans Oriens Christianus, vol. 89, 2005, p. 148-219 ; Patrick Sbalchiero, « Iviron », dans Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie, Paris, Fayard, 2007, p. 454-455.

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