
Saint Éloi de Noyon (vers 588-660) : il guérit un homme sur le tombeau de saint Denis à qui il attribue cette guérison
Avant d’être évêque de Noyon (France, Oise), Éloi entre au service du roi Dagobert Ier. À Paris, il est connu pour sa charité inépuisable.
Un jour, au cours duquel le clergé célèbre le martyre de saint Denis, Eloi se rend à l’abbaye éponyme pour entendre les Vigiles. Au terme de l’office, il s’approche près du tombeau du premier évêque de Paris pour se recueillir.
Soudain, il aperçoit un homme « perclus », gisant sur le sol. Parvenu à sa hauteur, il lui demande depuis combien de temps il souffre, quelle est la cause de sa maladie et s’il a foi en Jésus.
« Oui, je crois !
- Si donc, lui répond-t-il, vous croyez ces choses, pourquoi restez-vous ici étendu par terre ? Invoquez plutôt saint Denis afin qu’il intercède pour vous ».
L’homme lui explique que c’est justement pour cela qu’il se tient ainsi.
Le fixant, Éloi lui tient ces mots : « Et vous croyez que saint Denis peut obtenir votre guérison auprès du Seigneur ? »
Le malade acquiesce. « Si vous croyez cela, promettez à Dieu de le servir ; que votre foi ne chancelle pas et ce saint vous guérira », ajoute Éloi qui, à présent agenouillé, les yeux et les mains levés vers le ciel, prie le Christ.
Puis il saisit la main droite de l’homme et lui dit : « Si comme vous l’affirmez, vous croyez au nom de Jésus, levez-vous et tenez-vous sur vos pieds. »
Aussitôt le corps meurtri retrouve force et souplesse. L’inconnu se redresse sur ses pieds, guéri !
Éloi ajoute : « Si vous ne voulez pas à l’avenir retomber dans un tel état, ne parlez à personne de votre guérison si ce n’est en disant que vous la devez à Dieu seul par l’intercession de saint Denis. »
Source : d’après Vie de saint Eloi, évêque de Noyon et de Tournai, par saint Ouen, évêque de Rouen, traduire et annotée par l’abbé Parenty, 2e éd., Lille-Paris, 1870.