
Saint Aubin d’Angers (vers 468-550) obtient la guérison d’un homme paralysé depuis 7 ans
Au VIe siècle, Germond, angevin, de retour d’un pèlerinage sur le tombeau de saint Martin de Tours (France, Indre-et-Loire), ressent une vive fatigue. Il s’étend sur le sol et s’endort.
A son réveil, Germond constate qu’il est incapable de bouger : son corps est paralysé. Il rampe jusqu’à la route et là, aperçoit des cavaliers dans le lointain. Ceux-ci le ramènent chez lui. Il demeure paralysé sur son lit une année entière.
Peu après, il sent une chaleur dans ses membres et tente de se lever, mais le côté gauche de son corps reste totalement impotent. Sa femme lui procure des béquilles. Une nuit il entend une voix masculine lui dire que c’est près de chez lui que Dieu lui procurera le salut du corps et de l’âme.
Dans les premières heures de la journée anniversaire d’Aubin, Germond se rend à son tombeau. Prosterné, il implore la « clémence » divine. Alors, comme il l’explique lui-même, il se sent pris d’un amour sans limites pour saint Aubin.
Subitement, il se lève, se dirige vers l’autel sans béquilles qui, un instant plus tôt, le soutenaient encore. Mais, peu assuré, il vacille et tombe.
Les gens crient : « Secours-le, saint Aubin. » À peine cette clameur a-t-elle retenti qu’il se met à remuer le bras et sa main paralysée ; son pied contracté s’allonge, tiré par une force invisible. Les témoins entendent les craquements des nerfs de son genou.
Après sept ans d’infirmité, sans aide, il se dresse sur ses deux pieds, marche d’un pas assuré, rendant gloire à saint Aubin.
Source : d’après Elisabeth Carpentier, « La vie de saint Aubin par Fortunat », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 125-2, 2018, p. 37-62.