
Le bienheureux Julien Maunoir (1606-1683) apprend le breton en un temps extrêmement réduit
En novembre 1630, Julien Maunoir, jésuite, professeur de latin et de grec, futur missionnaire dans les campagnes bretonnes, fait le pèlerinage à la chapelle de Ty Mam-Doué près de Quimper (France, Finistère). Là, agenouillé devant la statue de Notre-Dame, il dit : « Ma bonne Maîtresse, si vous daignez m’apprendre le breton, je le saurais avant peu, et je serais bientôt en état de vous gagner des serviteurs. »
Le jour de la Pentecôte 1631, le père Barthélémy Jacquinot, provincial des jésuites de France, autorise Julien à étudier la langue bretonne. Il se met aussitôt au travail. « Le Ciel s’est montré si favorable à mes premiers efforts, que, soutenu par la puissance et la bonté de Dieu, j’ai pu, le mardi suivant, faire le catéchisme au peuple. Six semaines plus tard, j’ai commencé à prêcher, sans avoir besoin d’écrire un seul mot, parce que Dieu m’a conservée jusqu’à ce jour », a-t-il témoigné.
Au soir de sa vie, Julien a prêché au total 439 missions ! Il est béatifié en 1951 par le pape Pie XII.
Source : d’après M. Questel, Un Apôtre de la Bretagne. Le Vénérable Père Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, 1606-1683, Paris, Société La Bretagne, 1921.