
Les stigmates de saint François d'Assise (1182-1226)
En 1223, François d'Assise passe le Carême sur le mont Alverne. Là, il demande deux grâces au Seigneur avant de quitter ce monde : ressentir dans son âme et dans son corps la douleur que Jésus a lui-même ressenti lors de sa Passion, mais aussi vivre la paix surnaturelle qu'il a connu jusque sur la croix.
Le 17 septembre 1224, suite à une vision au cours de laquelle un être céleste, sans doute un séraphin, enflamme ses chairs, il reçoit les blessures les stigmates de la Passion.
Des « bourrelets de chair noire » sont apparus subitement dans les mains et dans les pieds. La plaie du côté saigne abondamment. Son flanc est « empourpré de sang » selon le témoignage de Thomas Celano, son premier biographe.
François rend son âme à Dieu deux ans plus tard. Ses frères en religion ont vénéré ses plaies avant comme après sa disparition. Le pape Grégoire IX l'inscrit au catalogue des saints en 1228.
Thomas de Celano, Vita (1, chap. 95) et Traité des miracles (chap. 3), dans Documents, Paris, 1968 et 1981.