
Les portes du paradis s’ouvrent pour saint Jean-François Régis
« Votre Canada sera le Vivarais ! » avait répondu le Supérieur général des jésuites au jeune Jean-François qui se voyait déjà missionnaire en Nouvelle-France.
L’homme impressionne du haut de ses 1, 92 m. Celui que l’on allait surnommé l’apôtre du Vivarais (France, Ardèche) est un athlète de Dieu dont la vie est mise au service de l’Evangile et des hommes.
A la mi-décembre 1640, tandis qu’il prêche à Montregard (France, Haute-Loire), il entend une « voix » qui le prévient de sa mort prochaine.
Il se rend rapidement à La Louvesc (France, Ardèche) où la pression des pénitents est telle qu’il est contraint d’entendre les confessions jusque dans la sacristie où une fenêtre cassée laisse entrer l’air froid de l’hiver.
Le 31 décembre 1640, exténué, Jean-François se souvient de sa « voix ». Il sent sa fin proche. Peu avant minuit, il s'allonge quelques instants. Le frère Claude Bideau, compagnon de mission, est à ses côtés.
Brusquement, ses traits se figent. Claude est décontenancé.
Puis, en une seconde, le visage du saint change complètement, comme touché par une grâce invisible.
Tournant les yeux vers son compagnon, Jean-François dit : « Ah, mon frère, je vois Notre-Seigneur et Notre-Dame qui m’ouvrent le paradis. »
Puis, en guise d’adieu à ce monde : « Seigneur, je remets mon âme entre tes mains. »
Jean-François Régis est élevé sur les autels par le pape Clément XII en 1737.
Source : d’après Françoise Bouchard, Saint Jean-François Régis (1597-1640). Un témoin de l’Evangile pour aujourd’hui, Salvator, 2011.