
Le corps incorrompu de saint Vincent de Paul (1581-1660)
Fondateur des lazaristes et des Filles de la Charité, aumônier des galères, de Louis XIII, « Monsieur Vincent » est le « patron de toutes les œuvres charitables » (Léon XIII).
Il meurt en odeur de sainteté le le 27 septembre 1660. Il est inhumé dans un modeste caveau creusé dans le chœur de la chapelle de la Maison Saint-Lazare à Paris.
L’Église ouvre bientôt un procès de béatification. Une première exhumation est ordonnée en 1712, 52 ans après la mort du saint. Ce jour-là, les témoins présents, ecclésiastiques, médecins et hommes de loi, n’en reviennent pas : le corps, retrouvé intact sauf les yeux et le nez, conserve un aspect de fraîcheur incompréhensible. La peau est souple et il n’existe aucun signe de rigidité cadavérique.
En 1737, la seconde exhumation donne un résultat différent mais également troublant : une partie des chairs ont été réduites en cendres odorantes dont personne n’est capable d’expliquer l’origine et la suavité.
Vincent est béatifié par Benoît XIII en 1729 et canonisé par Clément XII le 16 juin 1737.
Ses reliques ont été déposées dans une châsse en argent en 1830, à l’exception de son cœur, conservé dans la chapelle de la maison mère des Filles de la Charité, et d’une relique de son avant-bras, conservée à Clichy (France). Aujourd’hui son corps est exposé dans la chapelle des Lazaristes(95, rue de Sèvres, à Paris VIe).
Marie-Joëlle Guillaume, Vincent de Paul : Un saint au Grand Siècle, Paris, Perrin, 2015 ; Chantal Crépey, Saint Vincent de Paul, un génie de la charité, Paris, Salvator, 2017.